UEMOA : inflation en flèche au Niger, au Burkina Faso et au Bénin

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UEMOA : 1.300 milliards FCFA à lever sur le marché régional d’ici novembre 2025UEMOA. © DR
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Selon le bulletin mensuel des statistiques de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le Niger, le Burkina Faso et le Bénin ont affiché les plus forts taux d’inflation au mois d’avril 2024 au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Le rapport indique que le Niger a enregistré le taux d’inflation le plus élevé de l’Union avec 11%, suivi du Burkina Faso 3,7% et du Bénin 3,1%. Ces pays devancent la Guinée-Bissau et le Mali dont les taux d’inflation se chiffraient à 2,9% et 0,9% respectivement sur la période revue.

Lire aussi : BRVM : le Burkina Faso lève un capital de 130 milliards de FCFA

Ces tendances interviennent dans un contexte marqué par des tensions entre le Bénin et le Niger au sujet de l’ouverture des frontières côté Niger ainsi que les sanctions économiques imposées par la CEDEAO au Burkina Faso, suite au coup d’État. Une situation économique qui perturbe les échanges commerciaux et l’approvisionnement en produits de base, entraînant une rareté de certains produits, notamment alimentaires ainsi qu’une augmentation des prix.

Contrairement à ces trois pays, le Sénégal et le Togo ont observé une baisse de leur taux d’inflation en avril, tandis que la Côte d’Ivoire a maintenu un taux stable au cours de la même période.

Lire aussi : La BCEAO injecte 7.250 milliards de FCFA sur le marché de l’UEMOA

Pour le reste des pays de l’UEMOA, le taux d’inflation a grimpé à 3,7% en avril 2024 contre 2,9% en mars 2024. Cela est principalement attribué à la hausse des prix des produits alimentaires et du logement. Bien que l’inflation ait enregistré une tendance haussière depuis janvier 2024 où le taux a atteint 2,7%, le Comité de politique monétaire de la BCEAO a décidé, en mars dernier, de maintenir le taux directeur principal à 3,5%.

La BCEAO prévoit une stabilité du taux d’inflation à 3,7% pour les mois de mai et juin 2024. Cette prévision est liée à la persistance des tensions sur les prix des produits céréaliers, particulièrement dans les pays sahéliens, qui ont connu une baisse de la production, lors de la campagne agricole 2023/2024.

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