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Tentative de putsch en Sierra Leone : 21 morts et incertitudes sur les instigateurs

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La Sierra Leone a été secouée par des événements violents dimanche, provoquant la mort de 21 personnes à Freetown, des troubles considérés comme une tentative de coup d’État par des hauts responsables sierra-léonais. Ces actes ont également entraîné la libération de centaines de détenus des prisons.

Selon ces responsables, ces incidents impliquant des attaques contre des installations militaires, des casernes, des prisons et des postes de police étaient planifiés par un groupe indéfini. Cependant, ils n’ont pas établi de lien direct entre ces agissements et l’ancien président Ernest Bai Koroma.

Le chef de la police, William Fayia Sellu, a déclaré qu’une enquête avait été ouverte pour tenter de comprendre cette tentative de renversement du pouvoir. Les autorités ont assuré avoir repris le contrôle de la situation, bien que des coups de feu, survenus lors de l’arrestation d’un suspect, aient semé la panique dans la capitale.

L’attaque, survenue tôt dimanche, a été menée par des individus armés qui ont pris pour cibles des installations militaires et des prisons. Les affrontements ont coûté la vie à 21 personnes, incluant des militaires, un policier, des gardiens de prison et des assaillants.

Plus de 2.200 détenus ont été libérés des prisons, mais 124 d’entre eux ont été reconduits en détention, selon le colonel Sheikh Sulaiman Massaquoi, responsable des services pénitentiaires. Treize militaires et un civil suspectés d’être impliqués ont été placés en détention, tandis que les autorités lancent une opération pour appréhender d’autres suspects.

La police a publié les photos de 32 hommes et 2 femmes, qualifiés de « fugitifs », et a offert une récompense pour toute information conduisant à leur arrestation.

Le lieutenant-général Peter Lavahun, chef d’état-major, a évoqué la possible implication d’anciens gardes de l’ex-président Koroma parmi les rebelles, sans pour autant confirmer leur rôle. Il a également mentionné qu’un ancien membre de la garde rapprochée de M. Koroma faisait partie des personnes tuées.

Le président sierra-léonais a rencontré une délégation de la CEDEAO et du Nigeria suite à ces événements. La CEDEAO a offert un déploiement régional si nécessaire, mais le gouvernement de Freetown n’a pas encore demandé une telle assistance. Les services de sécurité ont récupéré quelques armes, mais demeurent incertains quant à la totalité des armements aux mains des insurgés.

Ces récents troubles soulèvent le spectre d’une série de coups d’État qui ont secoué l’Afrique de l’Ouest depuis 2020, incluant des pays membres de la CEDEAO. Pour l’heure, la situation en Sierra Leone reste sous haute surveillance, les autorités n’ayant pas sollicité d’aide extérieure.

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