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Soudan : une attaque meurtrière cible un convoi humanitaire près d’El Fasher

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Soudan : une attaque meurtrière vise un convoi humanitaire près d’El FasherIllustration © DR

La guerre au Soudan franchit une nouvelle ligne rouge. Le 2 juin 2025, en fin de journée, un convoi humanitaire a été la cible d’une attaque meurtrière près de la ville d’El Fasher, dans la province du Darfour Nord. Le bilan provisoire fait état de cinq morts parmi les membres du convoi, plusieurs blessés, ainsi que des camions détruits avec leur précieuse cargaison, a rapporté RFI.

Le convoi, composé d’une quinzaine de camions siglés du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’UNICEF, transportait de l’aide alimentaire et médicale depuis Port-Soudan. Il avait fait halte dans la ville d’Al Koma, à environ 80 kilomètres d’El Fasher, en attente d’une autorisation pour poursuivre sa route vers cette ville assiégée. C’est à ce moment-là qu’il a été visé par une attaque aérienne.

Lire aussi : Soudan : Nyala au cœur d’un bras de fer stratégique entre l’armée et les FSR

Dans un contexte où la ville d’El Fasher est encerclée depuis plusieurs semaines par les Forces de soutien rapide (FSR), les deux camps se renvoient mutuellement la responsabilité du drame. Les paramilitaires accusent l’armée d’avoir délibérément bombardé le convoi. De son côté, l’armée accuse les FSR, affirmant que l’attaque a été menée à l’aide de drones.

La communauté internationale a rapidement réagi. Eva Hinds, porte-parole de l’UNICEF, a dénoncé une attaque « inacceptable » contre un convoi clairement identifié comme humanitaire. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exigé l’ouverture d’une « enquête urgente » pour déterminer les responsabilités.

Cette attaque survient alors que la situation humanitaire à El Fasher est dramatique. Dernière capitale régionale encore contrôlée par l’armée dans le Darfour, la ville abrite des dizaines de milliers de civils piégés, privés de ressources, et récemment rejoints par les déplacés du camp de Zam Zam, attaqué un mois plus tôt. L’aide humanitaire demeure leur seul espoir, désormais gravement menacé.

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