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Sénégal : possible reprise du processus électoral

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Dans un contexte politique mouvementé au Sénégal, le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba, a évoqué la perspective d’une reprise du processus électoral en cas de succession du président actuel, Macky Sall, par le président de l’Assemblée nationale à partir du 2 avril, date butoir de son mandat.

Selon le ministre, si le Conseil constitutionnel constate une « vacance du pouvoir », le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, deviendrait automatiquement président de la République. Cela déclencherait une nouvelle phase électorale, avec la nécessité d’organiser l’élection présidentielle dans un délai de 60 à 90 jours.

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Ces déclarations interviennent après la clôture du dialogue national initié par Macky Sall, un événement qui a précédé la fixation d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle, initialement prévue le 25 février. Selon le ministre de l’Intérieur, en cas de changement à la tête de l’État, les candidatures seraient rouvertes, annulant ainsi les 19 candidats retenus précédemment par le Conseil constitutionnel.

Le ministre souligne que les pouvoirs du président de l’Assemblée nationale dans cette situation seraient limités, se concentrant principalement sur l’organisation de l’élection présidentielle. Il énumère également des actions spécifiques qu’il ne pourrait pas entreprendre, conformément à la Constitution.

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Les participants au dialogue national, bien que n’incluant pas 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel, ont suggéré que le président convoque par décret les électeurs le 2 juin pour l’élection présidentielle. Ils ont également proposé que Macky Sall reste en fonction jusqu’à l’installation de son successeur après le 2 avril, date de l’expiration de son mandat.

Macky Sall, récemment réélu en 2019, a réaffirmé son engagement à quitter ses fonctions le 2 avril. Dans un message posté sur son compte X, il a indiqué que le dialogue national avait proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date des élections présidentielles au Sénégal. Malgré cela, il a tenu à préciser qu’il respecterait la fin officielle de son mandat en avril.

La situation politique au Sénégal reste donc tendue, avec des incertitudes entourant le calendrier électoral et la transition du pouvoir.