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Sénégal : l’«ex-ministre du Ciel et de la Terre» se verrait président

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Karim Wade, fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade et candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour la présidentielle du 25 février 2024, a annoncé, lundi, son retour imminent au pays. Celui qui était surnommé «ministre du Ciel et de la Terre» sous le régime de son père veut restaurer l’unité et la réconciliation des Sénégalais.

«Alors que mon exil touche à sa fin, je me tourne vers l’avenir avec espoir. 2024 est une année charnière pour le Sénégal», a lancé Karim Wade dans une déclaration retransmise sur trois chaînes de télévision privées du Sénégal.

«Continuerons-nous sur la voie de la division, de la haine, du renoncement ou choisirons-nous l’unité, la réconciliation et l’ambition pour affronter ensemble les défis majeurs qui se dressent devant nous ?», s’est-il interrogé.

«Candidat à la présidence de la République, je renouvelle mon engagement envers vous, je suis résolu à travailler pour un Sénégal uni où chaque citoyen pourra réaliser le projet qui lui tient à cœur», a encore annoncé l’ancien ministre, surnommé sous le magistère de son père «ministre du ciel et de la terre».

Une appellation découlant des nombreux portefeuilles qu’il avait en charge sous les mandants de son père. Il a en effet été entre 2009 et 2012 ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Son omniprésence lui avait valu le surnom de «ministre du Ciel et de la Terre».

À la perte du pouvoir par Wade père en 2012, Karim Wade est accusé de détournements de deniers publics, de corruption et d’enrichissement illicite et placé en garde à vue à partir d’avril 2013. La Cour de répression de l’enrichissement illicite l’a reconnu coupable d’enrichissement illicite en mars 2015 et l’a condamné à une peine de 6 ans de prison ferme et 138 milliards de FCFA d’amende (210 millions d’euros). Il a finalement bénéficié d’une grâce présidentielle le 24 juin 2016, date à laquelle il s’est envolé pour le Qatar.

Investi candidat du Pds pour la présidentielle de 2019, Karim Wade a vu son dossier recalé par le Conseil constitutionnel à cause de ses déboires judiciaires. Une réforme du Code électoral découlant du dialogue initié par Macky Sall en mai 2023 permet en principe à Wade fils de participer à la présidentielle de février 2024.

La vérification des dossiers de parrainage ouvert le 30 décembre se poursuit jusqu’au 5 janvier. Aucun problème, a priori, pour Karim Wade qui a bénéficié du parrainage d’élus (13 députés). Sa double nationalité (franco- sénégalaise) alléguée pourrait cependant être un obstacle à sa candidature. La réglementation exige du candidat qu’il soit de nationalité exclusivement sénégalaise.