RDC : une société américaine obtient sept permis de recherche

KoBold Metals, société soutenue par Jeff Bezos et Bill Gates, vient d’obtenir sept permis de recherche en République démocratique du Congo (RDC). Ces autorisations, attribuées à sa filiale KoBold Exploration DRC SA, concernent des zones stratégiques situées à Malemba-Nkulu (Haut-Lomami) et à Manono (Tanganyika), au cœur de l’espace Katanga, réputé pour la richesse de son sous-sol. Les demandes, déposées fin juillet, ont été validées fin août.
Des minerais critiques au cœur des recherches
Ces permis, d’une durée de cinq ans, permettront de réaliser des travaux de surface et de profondeur pour confirmer la présence d’indices miniers. Selon le document consulté, au moins dix substances sont ciblées, dont plusieurs figurent sur la liste américaine des minerais dits critiques. Parmi elles : le béryllium, essentiel à l’industrie aérospatiale, le niobium, utilisé dans le secteur de la défense, et le lithium, indispensable aux batteries électriques. Le coltan et certaines terres rares font également partie des ressources recherchées.
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Avec ces autorisations, KoBold entend valoriser son expertise basée sur l’intelligence artificielle, capable d’identifier plus rapidement et avec précision les zones à fort potentiel. L’enjeu dépasse le simple intérêt économique : il s’agit pour Washington de sécuriser des approvisionnements stratégiques dans un contexte de compétition mondiale accrue pour les ressources critiques.
Pour la RDC, ces permis représentent à la fois une opportunité d’attirer des investissements d’envergure et un défi : garantir que l’exploitation future profite réellement à l’économie nationale et aux populations. Les cinq prochaines années seront donc décisives pour évaluer l’impact réel de cette nouvelle présence américaine sur le sol congolais.