RDC : le FMI valide un financement de 261,9 millions de dollars

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la première revue du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision débloque un financement immédiat de 261,9 millions de dollars, destiné à renforcer les réserves internationales du pays et à amortir les effets de chocs économiques externes. Depuis l’approbation du programme en janvier 2025, le total des décaissements en faveur de la RDC atteint désormais 523 millions de dollars.
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Cette aide est justifiée par la résilience de l’économie congolaise dans un contexte sécuritaire difficile, notamment la poursuite des violences armées dans l’Est du pays. En 2024, le PIB a crû de 6,5%, tiré en grande partie par le secteur extractif. Par ailleurs, la politique monétaire rigoureuse de la Banque centrale du Congo a permis de contenir l’inflation à 8,5% en juin 2025, contre 23,8% à fin 2023, marquant un retour à un chiffre pour la première fois depuis trois ans.
Des progrès réels, mais des objectifs partiellement atteints
Malgré les avancées, tous les critères du programme n’ont pas été remplis. Le déficit budgétaire intérieur a atteint 0,8% du PIB en 2024, dépassant l’objectif de 0,3%, en raison de dépenses exceptionnelles liées à la sécurité et aux investissements publics. De plus, l’objectif concernant les actifs en devises de la Banque centrale détenus dans les banques résidentes n’a pas été atteint, à cause de recettes fiscales en devises plus élevées que prévu. Le FMI a toutefois accordé des dérogations, estimant que ces écarts étaient temporaires et que des mesures correctives avaient été prises.
Sur le plan politique, la récente signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, facilitée par les États-Unis, constitue un développement majeur. Bien que fragile, cette désescalade pourrait permettre au pays de se recentrer sur ses priorités économiques et de renforcer la stabilité macroéconomique. Le FMI appelle à poursuivre les réformes en matière de gouvernance, transparence, climat des affaires et lutte contre la corruption.