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Racket portuaire

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S’ils veulent gagner en compétitivité, les ports africains doivent engager un combat, un vrai, contre les coûts invisibles qui polluent la vie des opérateurs économiques. Et en premier lieu, le racket des chargeurs. En plus de frais dûs au titre de services portuaires, les importateurs des biens de consommation courante doivent préparer les «frais de motivation» des douaniers pour «libérer» leurs conteneurs. Ce bakchich est devenu tellement «normal», que les transitaires l’incluent dans la facture de leurs services. Étrangement, les gouvernements semblent s’en accommoder et tant pis pour les dommages au climat des affaires.

La deuxième maladie chronique des ports du continent est la congestion. Ce phénomène concerne tous les ports du Golfe de Guinée, de Douala à Dakar en passant par Lagos. Plus au Nord, c’est la gestion des pics de l’import de produits à forte saisonnalité qui laisse des navires en rade pendant des jours, voire des semaines.

L’augmentation des trafics routiers est l’autre cauchemar pour les chargeurs. Dans les pays où les ports sont situés en plein centre-ville comme à Casablanca, Douala, Dakar, Monrovia, la fluidité des rotations de camions est fortement entravée par la densité du trafic urbain. À Lagos par exemple, chaque camion passe en moyenne 2 à 6 jours dans la queue vers les voies d’accès portuaires ! Or, une cargaison ou un navire en souffrance au port signifie des charges financières additionnelles pour les usagers. En frais du personnel, en frais d’emmagasinage ou en surestaries.

Nos autorités auraient tout à gagner à prendre exemple sur les grandes plateformes portuaires en Asie du Sud-Est, référence mondiale en matière de services portuaires au lieu de communiquer sur des classements bidon et des certifications de complaisance.