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Présidentielle au Libéria : Weah et Boakai croisent à nouveau le fer

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Alors que quelque 2,4 millions libériens se dirigent ce samedi vers les urnes, George Weah, 57 ans, président sortant, espère remporter un second mandat. Pour convaincre les électeurs, il a promis de poursuivre les chantiers qu’il a déjà entamés. Il évoque notamment la gratuité de l’éducation, le développement des infrastructures et l’amélioration du système de santé. Au premier tour, il a bénéficié d’un fort soutien dans les comtés du sud et compte sur l’influence des sénateurs récemment élus.

De l’autre côté, Joseph Boakai, 78 ans, ancien vice-président pendant 12 ans, joue sa dernière carte. Il promet de «sauver le pays». Pour ce fait, il assure dans son programme électoral qu’il mettra fin à la mauvaise gouvernance. En matière de soutien, Boakai a obtenu des voix importantes grâce à son alliance avec l’ancien chef de guerre Prince Johnson. Ce dernier est particulièrement influent dans le comté de Nimba.

Craintes et observations

Pour le moment, deux facteurs pourraient influencer le résultat du scrutin. Le premier concerne la participation des électeurs. Le deuxième, lui, est lié au choix de quelque 114.000 voix invalidées au premier tour. Cette décision était intervenue en raison d’une erreur sur leur bulletin de vote.

Pour leur part, les partis politiques expriment de vives inquiétudes quant à la transparence du scrutin. Ils évoquent en plus plusieurs incidents, dont l’expulsion d’un informaticien ghanéen pour soupçon de manipulation des résultats. La Commission nationale des élections (NEC) assure cependant avoir pris les mesures nécessaires pour éviter les fraudes.

Ces élections cruciales pour l’avenir du Libéria

Par ailleurs, des observateurs internationaux surveillent de près le déroulement de ce scrutin. Dans un contexte sous-régional marqué par des coups d’État, l’enjeu est grand. Il faut à la fois garantir la transparence du vote et l’acceptation du résultat par tous les acteurs politiques et citoyens.

Il convient de préciser qu’il s’agit des premières élections présidentielles au Libéria depuis le départ, en 2018, des forces de maintien de la paix de l’ONU. La NEC fait ainsi face à des défis logistiques majeurs. Sa principale mission est d’assurer un processus électoral transparent et sans failles.