Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Maroc : le krach obligataire, une nouvelle source de fragilités

Maroc : le krach obligataire, une nouvelle source de fragilités

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Les hausses des taux d’intérêt, lorsqu’elles sont brutales, ne sont jamais une bonne nouvelle pour l’économie. Le krach obligataire pourrait porter un nouveau coup dur à l’activité économique en 2023. Cela constitue une menace pour l’investissement des entreprises et des ménages mais également pour l’emploi. L’augmentation des coûts pour les entreprises risque de réduire leurs bénéfices et leur capacité à embaucher.

Temps de lecture : 3 minutes

Après la crise sanitaire, les restrictions sur la mobilité, la guerre en Ukraine et les tensions inflationnistes qui ont paralysé l’économie entre 2020 et 2022, une autre menace plane en ce début d’année. La violente hausse des taux obligataires risque de porter un nouveau coup dur à l’activité économique en 2023. En l’espace de quelques jours, c’est pratiquement dix ans de baisse des taux souverains qui ont été effacés d’un trait. Sur le marché secondaire, les hausses des rendements varient de 96 points de base à 175 points de base avec un taux à 5 ans à 3,90% contre 2,94% fin 2022. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans et 15 ans ont bondi respectivement de 99 points de base et 104 points de base. Face à une situation inédite, Bank Al-Maghrib a procédé pour la première fois au rachat d’obligations pour un montant de 15 milliards de DH, avec l’espoir d’atténuer les tensions sur le marché. 

Lire aussi : Mobilité : encore du chemin pour la libre circulation des personnes en Afrique

Les taux obligataires déterminent le coût de l’emprunt pour les entreprises et les particuliers. Le mouvement actuel, s’il persiste, aura donc des conséquences importantes sur l’économie. Dans les prochaines semaines, il pourrait être plus difficile pour les entreprises et les particuliers de se financer. Cela peut entraîner une réduction des investissements et pénaliser une croissance économique déjà ralentie par le conflit russo-ukrainien et les tensions inflationnistes.

Les ménages ayant souscrit à des crédits immobiliers à un taux variable pourraient avoir des difficultés à rembourser leurs prêts. Toutefois, très peu de ménages sont dans ce cas. L’écrasante majorité des prêts immobiliers étant contractée à taux fixe. Mais, pour les nouvelles demandes de financement, la facture risque d’être élevée. 

Lire aussi : Économies africaines : les dossiers chauds en 2023

 

Des opportunités d’investissement à saisir ?

L’envolée des taux obligataires ne fait pas que des mécontents. Pour les épargnants, une hausse des taux d’intérêt signifie que les rendements des placements à revenu fixe augmentent. Le contexte peut donc inciter les épargnants à investir davantage dans les comptes sur carnet, les fonds obligataires ou encore dans l’assurance-vie. Avec la remontée des taux, l’investissement dans ces types de placement va redevenir plus attractif que dans les actions, ce qui peut avoir un impact négatif sur la performance des marchés financiers.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, s’est entretenu avec Wamkele Mene, le Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Rabat, le 18 mai 2021 © DR

Bourita s’entretient avec le SG de la ZLECAf

Ce mardi 18 mai à Rabat, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangèr…

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Ce lundi 17 mai, le président français Emmanuel Macron accueille des dirig…

Depuis près d’un an, l’Algérie maintient ses frontières fermées afin de lutter contre la propagation de la Covid-19 sur son territoire © Mehdi Chebil/Hans Lucas

Algérie : réouverture partielle des frontières dès le 1er juin

Ce dimanche 16 mai, la présidence algérienne a publié un communiqué annonç…

Des personnes déplacées à Kaya, après une attaque au Burkina Faso le 24 janvier 2020 © Reuters

Burkina Faso : au moins 30 morts dans l’attaque d’un village

Ce lundi 3 mai, au moins une trentaine de civiles ont été tués lors de l’a…

Mahamat Idriss Déby, fils d'Idriss Déby Itno et chef du Conseil militaire de transition (CMT), lors des obsèques du président défunt, le 23 avril 2021 à N'Djamena © Issouf Sanogo, AFP

La junte au pouvoir au Tchad nomme un gouvernement de transition

Ce dimanche 2 mai, la junte qui a pris le pouvoir au Tchad depuis la mort …

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Dans la soirée du jeudi 29 avril, les forces gouvernementales et les insur…