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Libre circulation

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Comme l’ont déjà fait le Bénin, la Gambie et les Seychelles, le Kenya va supprimer le visa d’entrée pour tous les citoyens africains à partir du 1er janvier prochain. La décision annoncée par le chef de l’État kényan devant ses pairs qui participaient la semaine dernière au sommet des « Trois bassins tropicaux » à Brazzaville, doit être saluée. William Ruto a, au passage, placé les dirigeants africains devant leurs propres contradictions. Comment peuvent-ils défendre la future Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) tout en maintenant des restrictions à la circulation des personnes ?

L’abolition des barrières aux déplacements, dans un continent où les populations ne se reconnaissent pas dans les frontières administratives, doit être une priorité de tous les gouvernements. D’ailleurs, partout en Afrique sub-saharienne, les populations des villages frontaliers se déplacent en toute liberté, car leurs familles et surtout leur business, se trouvent dans deux pays différents. Ne venez surtout pas leur dire qu’il faut un visa. Personne ne comprendra qu’on l’empêche d’aller vendre sa récolte ou sa brocante au souk du mercredi dans le village voisin composé de la même ethnie.

En revanche, le seul visa qui persistera encore longtemps, est le racket organisé par les forces de l’ordre et autres coupeurs de route, un véritable visa contre lequel les pouvoirs en place restent étonnement passifs. Si l’on ne fait rien, ce même racket qui frappe les transporteurs routiers de marchandises pourrait vider la future Zone de libre-échange continentale de sa substance. C’est exactement ce que vivent les opérateurs économiques au sein de l’UEMOA.