Le réseau maritime africain transporte 22,1% des échanges régionaux

Le continent africain, avec ses 30.725 km de littoral et ses multiples fleuves et lacs, repose largement sur son réseau maritime pour les échanges commerciaux. Selon la 11e édition du rapport sur l’intégration régionale en Afrique, publiée par la Commission économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement, ce réseau assure 22,1% du transport intra-africain de marchandises.
Il est constitué de 142 liaisons reliant 65 ports. Toutefois, le document met en avant de nombreuses limites structurelles. La taille et la lenteur de ces infrastructures portuaires les rendent moins performantes que leurs équivalents dans d’autres régions du monde.
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Des retards coûteux pour les marchandises
En Afrique, les cargaisons restent immobilisées en moyenne plus de deux semaines avant leur traitement, contre moins d’une semaine en Asie, en Europe ou en Amérique latine. Cette lenteur a un impact direct sur la compétitivité des échanges.
À cela s’ajoutent des coûts de manutention élevés, environ 50 % supérieurs à ceux constatés ailleurs. Le temps d’arrivée moyen illustre également ces difficultés : il atteint 27,8 heures en Afrique, alors qu’il est de 7,6 heures en Amérique du Nord et de 10,9 heures dans le reste du monde.
Pour les auteurs du rapport, l’amélioration de l’efficacité portuaire constitue une étape incontournable pour renforcer l’intégration économique et fluidifier les échanges commerciaux sur le continent.