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Élections aux Comores : fraudes et colère de l’opposition

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Dans un contexte électoral tendu, les Comores ont accueilli plus de 338.000 électeurs pour élire leurs gouverneurs et leur président. Azali Assoumani, au pouvoir depuis 2016, a été confronté à cinq candidats d’opposition. Cependant, le premier tour des élections a été entaché par des dysfonctionnements logistiques majeurs.

Les bureaux de vote ont ouvert avec un retard considérable, certains retardant de plus d’une heure et demie en raison de retards dans la livraison des urnes et du matériel électoral. Certains bureaux ont été déplacés à la dernière minute, laissant les électeurs désorientés et cherchant leur lieu de vote. Malgré ces problèmes, certains électeurs ont souligné l’importance de remplir leur devoir civique, tandis que d’autres ont exprimé leur frustration face à des anomalies, comme l’absence de leur nom sur les listes électorales.

Accusations d’obstacles pour l’opposition

Les candidats de l’opposition ont dénoncé des entraves massives à leurs représentants, les empêchant d’accéder aux bureaux de vote. Ils ont affirmé que leurs mandataires s’étaient vu refuser l’accès de manière généralisée sur les trois îles du pays. La question des accréditations, reçues avec retard, a été au cœur des tensions. Bien que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ait accepté un arrangement pour permettre l’accès avec des documents alternatifs, cela n’a pas toujours fonctionné en pratique.

Le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, était présent devant un bureau de vote à Moroni, où les esprits s’échauffaient autour de la question des accréditations. L’opposition a dénoncé une prétendue «stratégie planifiée dès le départ».

Fraudes et contestations aux Comores

En plus des obstacles à l’accès aux bureaux de vote, l’opposition a accusé l’armée d’avoir récupéré des urnes dans la journée, en particulier à Anjouan et Moroni, les transférant dans des casernes de la gendarmerie. Des allégations de «bourrages d’urnes» ont également été soulevées, alimentant les doutes sur la légitimité du scrutin.

Les cinq candidats d’opposition ont tenu une conférence de presse commune pour détailler leurs accusations. Concluant qu’il n’y avait «pas eu d’élections» en raison de ces problèmes, ils ont annoncé leur intention de poursuivre les consultations avant de décider des actions à entreprendre. La journée électorale aux Comores soulève ainsi des préoccupations quant à l’intégrité du processus démocratique et à la transparence des résultats à venir.