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Coups d’État : le bras de fer Cédéao-juntes militaires

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Coups d’État : le bras de fer Cédéao-juntes militairesSoldats maliens © DR

Les dirigeants ouest-africains réunis à Accra, au Ghana, ont décidé de maintenir les sanctions contre le Mali et de suspendre le Burkina Faso et la Guinée de l’organisation. Ces mesures ne seront levées que si les juntes au pouvoir accélèrent leurs projets de retour à un régime civil.

Cette décision est intervenue après la réunion de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) tenue samedi dernier dans la capitale ghanéenne.

Les trois pays concernés sont actuellement suspendus de l’organisation. Notons que la Cédéao a imposé des sanctions économiques et financières strictes au Mali en janvier. Aujourd’hui, elle menace de faire de même pour le Burkina Faso et la Guinée.

La réunion de samedi n’a pas permis de prendre une décision sur les pays suspendus, la question devant être abordée lors du prochain sommet de la Cédéao, prévu le 3 juillet prochain.

 

Les négociations sont en cours avec la junte malienne

Les dirigeants africains ont également indiqué qu’ils «maintiendraient les mesures punitives imposées au Mali le 9 janvier». Mais «ils continueraient à discuter avec la junte de Bamako en vue de parvenir à un accord pour assurer une levée progressive des sanctions», indiquent-ils dans un communiqué conjoint.

La même source souligne que la Cédéao a conditionné cet allègement à l’accélération de la transition vers un régime démocratique. L’armée avait initialement déclaré qu’elle resterait au pouvoir pendant cinq ans, avant de céder aux pressions de l’organisation ouest-africaine et d’accepter une transition de deux ans.

Selon la Cédéao, l’armée doit quitter le pouvoir dans un délai maximum de 16 mois.

 

Quid du Burkina Faso et de la Guinée

En outre, le communiqué de la Cédéao a souligné que les dirigeants de la région ont à nouveau demandé au Burkina et à la Guinée de proposer «un calendrier de transition acceptable».

Les deux régimes militaires prévoient de conserver le pouvoir dans la région pendant trois ans.

«Notre objectif a toujours été de trouver des moyens d’aider ces pays à revenir à l’ordre constitutionnel», a affirmé samedi le président du Ghana, Nana Akufo-Addo.

 

Les juntes résistent aux menaces de la Cédéao

L’Afrique de l’Ouest a connu une succession de coups d’État militaires au cours des deux dernières années.

Il y en a eu deux au Mali, en août 2020 et en mai 2021, suivi par un en Guinée en septembre 2021 et un autre au Burkina Faso en janvier 2022.

La Cédéao, déterminée à contrer l’instabilité politique dans la région, a tenu plusieurs sommets depuis 2020 et a fait pression sur les trois pays en question.

Cependant, les trois juntes ont toutes résisté aux menaces extérieures de l’organisation. Elles assurent que leurs pays sont confrontés à de graves crises intérieures, dont des insurrections terroristes. Ainsi, les militaires au pouvoir estiment que de longues «périodes de transition» s’imposent pour reconstruire leurs États avant de pouvoir organiser des élections.

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