Coup dur pour le climat d’affaires

Le désengagement confirmé du réseau PwC de l’Afrique subsaharienne francophone, secoue actuellement le petit monde de l’audit et du conseil sur le continent. « Price » a en effet décidé de retirer la licence à son partenaire qui couvrait les pays francophones d’Afrique subsaharienne en raison de risques croissants liés à la compliance. Au total, une dizaine de pays et bureaux sont concernés.
Dans le milieu, il se murmure que c’est une « guerre civile » entre associés qui aurait précipité cette rupture. PwC ne pouvait pas prendre le risque de voir son image entachée par le déballage en public des secrets de la maison par ses anciens partenaires. Depuis le hub parisien du réseau, les cabinets PwC au Maroc et en Tunisie seraient déjà à la manœuvre pour capter les mandats de commissariat aux comptes auprès des multinationales qui étaient sous pavillon PwC. Dans ce lot figurent quelques filiales de groupes marocains qui vont devoir trouver une solution de back-up.
Mais quelles que soient les raisons du départ de l’un des « Big Four » de cette région, il ne s’agit pas du tout d’une bonne nouvelle. Et pas que pour les 700 collaborateurs employés dans les cabinets locaux. Pour le climat des affaires et le risque-pays, c’est un coup dur. Cela pourrait accroître la méfiance des investisseurs et des bailleurs de fonds internationaux que la signature de réseaux mondiaux d’audit rassurait.