Côte d’Ivoire : un blocus autour de la résidence de Pascal Affi N’Guessan

Temps de lecture :
Côte d’Ivoire : le FPI dénonce un blocus autour de la résidence de Pascal Affi N’GuessanPascal Affi N'Guessan, président du FPI © AFP
A A A A A

Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a vivement dénoncé, dimanche soir, un important déploiement des forces de sécurité autour de la résidence de son président, Pascal Affi N’Guessan, également député et ancien Premier ministre. Le parti évoque une opération menée « sans mandat ni préavis », par une soixantaine d’hommes lourdement armés.

Selon le communiqué du FPI, les faits se seraient produits le 12 octobre 2025, peu avant 21 heures, alors que Pascal Affi N’Guessan recevait des membres de sa famille à son domicile. Un dispositif composé d’une douzaine de véhicules blindés de la Gendarmerie nationale et de plusieurs camions de police aurait encerclé la résidence pendant environ quatre heures.

Lire aussi: Une attaque fait quatre morts en Côte d’Ivoire

Face à cette « présence militaire non justifiée », le président du FPI serait sorti pour s’entretenir avec les forces de l’ordre et demander des explications. Celles-ci auraient levé le dispositif peu après, sans fournir de motif officiel.

Le FPI dénonce une violation de la Constitution

Dans son analyse, le Front Populaire Ivoirien estime que cette opération constitue une atteinte grave aux libertés individuelles et au droit de circulation, garantis par l’article 21 de la Constitution ivoirienne. Le parti rappelle également que Pascal Affi N’Guessan bénéficie, en tant que député, d’une immunité parlementaire prévue par l’article 92, alinéa 2, de la loi fondamentale. Le FPI considère ainsi cette intervention comme une « contrainte illégale et arbitraire », contraire aux principes de l’État de droit.

Lire aussi: Côte d’Ivoire : le PPA-CI affirme que six de ses membres ont été « enlevés »

Le mouvement d’opposition exprime son indignation face à ce qu’il qualifie de « tentative d’intimidation et de musèlement » de son président. Il dénonce également les violations de domicile et les arrestations arbitraires qui viseraient, selon lui, plusieurs membres de l’opposition. « Le FPI condamne avec la plus grande fermeté ces actes qui portent atteinte aux libertés individuelles et aux droits constitutionnels des citoyens », indique le communiqué.

Le parti appelle les démocrates ivoiriens ainsi que toutes les forces attachées à la justice et à la liberté à rester vigilants et mobilisés. Enfin, le FPI réaffirme, par la voix de son président Pascal Affi N’Guessan, son engagement en faveur du respect de la Constitution et de la construction d’une Côte d’Ivoire « libre, réconciliée et démocratique ».

Recommandé pour vous

France : l’Assemblée nationale adopte une résolution contre l’accord franco-algérien de 1968

Afrique - L’Assemblée nationale française a adopté une proposition de résolution du RN appelant à la dénonciation de l’accord franco-algérien signé en 1968.

Cameroun : l’économie paralysée par les violences post‑électorales

Politique - Au Cameroun, les violences post-électorales après la réélection de Paul Biya paralysent l’économie. Cette situation alimente la crainte d'une pénurie alimentaire.

Présidentielle au Bénin : Les Démocrates écartés

Politique - La Cour constitutionnelle du Bénin a confirmé l’exclusion du parti d’opposition Les Démocrates de la présidentielle de 2026 pour manque de parrainages valides.

Pénurie de carburant : les écoles et universités maliennes fermées jusqu’au 9 novembre

Afrique - Face à une grave pénurie de carburant causée par un blocus terroriste, le Mali suspend tous les cours dans les écoles et universités pendant deux semaines.

Madagascar : le colonel Michaël Randrianirina investi président

Le colonel Michaël Randrianirina a été investi président de Madagascar après la fuite d’Andry Rajoelina, chassé par trois semaines de manifestations.

Cameroun : cinq recours déposés après la présidentielle

Afrique - Cinq recours déposés, violences et tensions dans les villes : malgré la contestation, Paul Biya se dirige vers un huitième mandat au Cameroun.
pub