Temps de lecture : 7 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / À un mois de la CAN, la Côte d’Ivoire est-elle finalement prête ?

À un mois de la CAN, la Côte d’Ivoire est-elle finalement prête ?

Temps de lecture : 7 minutes


Temps de lecture : 7 minutes

Le compte à rebours est lancé. Dans un mois, la Côte d’Ivoire vibrera au rythme de la 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations, CAN 2023. Prévue du 13 janvier au 11 février 2024, cette compétition s’annonce comme un véritable festival de football, attirant les regards du monde entier. Alors que cette grande manifestation sportive approche à grands pas, explorons les préparatifs entrepris par le pays des Éléphants pour accueillir cet événement d’envergure.

Temps de lecture : 7 minutes

La route vers la Coupe d’Afrique des Nations 2023 en Côte d’Ivoire a été parsemée de défis et de rebondissements. Initialement désignée pour accueillir l’édition 2021, la Côte d’Ivoire a vu la Confédération africaine de football (CAF) réattribuer l’organisation de cette édition au Cameroun, entraînant des changements majeurs dans le calendrier. Malgré une contestation initiale devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), la Côte d’Ivoire, sous la houlette du président Ouattara et après des négociations avec l’instance panafricaine, a embrassé son rôle d’hôte pour l’édition 2023 avec vigueur et détermination.

La préparation a été une course contre-la-montre. Les six stades étincelants et les 24 terrains d’entraînement sont le témoignage de l’engagement du pays à fournir des infrastructures de classe mondiale. De plus, les investissements considérables dans la modernisation des transports, des hôtels et des installations médicales ont non seulement relevé les normes pour le tournoi, mais promettent également des retombées durables pour le pays.

Lire aussi : Côte d’Ivoire : le logo de la CAN 2023 dévoilé

Une préparation impressionnante

L’organisation d’un événement d’une telle envergure n’est pas une mince affaire, surtout lorsqu’il s’agit de répondre aux normes rigoureuses fixées par la Confédération africaine de football (CAF). Conscient de ce défi, le gouvernement ivoirien s’est lancé dans un projet ambitieux, investissant massivement dans les infrastructures nécessaires pour faire de cet événement un véritable succès.

Avec un investissement colossal de plus de 500 milliards de FCFA, soit plus de 845 millions de dollars, la Côte d’Ivoire a clairement manifesté son engagement à offrir une compétition de premier ordre. Ces investissements se sont concentrés sur le développement d’infrastructures sportives et connexes à la hauteur des attentes. Sous la direction du Comité d’organisation de la CAN (COCAN), présidé par Albert François Amichia, les efforts se sont portés sur la finalisation des infrastructures sportives, aujourd’hui prêtes à 99%.

En effet, la Côte d’Ivoire se distingue avec six stades modernes et de classe mondiale, répartis stratégiquement dans des villes clés : Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, Korhogo et San Pedro. Ces installations sont complétées par 24 terrains d’entraînement, répartis dans les cinq villes hôtes, et par des cités CAN composées de 32 villas spacieuses, assurant un hébergement confortable et de qualité pour les équipes et leurs accompagnateurs.

Toutefois, l’attention du gouvernement ne s’est pas limitée aux seules infrastructures sportives. Des investissements significatifs ont également été réalisés dans les secteurs sanitaires, routiers et aéroportuaires, visant non seulement à faciliter l’accueil des délégations sportives et des spectateurs, mais aussi à contribuer au développement durable du pays.

Cette préparation minutieuse et ces investissements massifs démontrent l’engagement profond de la Côte d’Ivoire envers le football africain, ainsi que sa vision à long terme pour son développement. Pour le pays, la CAN 2023 ne sera pas seulement une célébration du football africain, mais surtout un symbole du progrès et de l’innovation. La Côte d’Ivoire se montre donc prête à offrir une expérience exceptionnelle et mémorable aux équipes, aux fans et aux spectateurs venant des quatre coins du monde.

Ces pays qui refusent l’hébergement officiel

Trois nations participantes, à savoir le Maroc, l’Algérie et la Guinée, ont choisi de décliner l’offre d’hébergement dans la cité de la CAN, conçue pour offrir un confort optimal aux joueurs. Chaque villa, dotée de cinq pièces, était censée être un havre de paix pour les équipes, leur permettant de se reposer et de se préparer dans un environnement serein. Cependant, l’idée de partager un même espace avec des équipes concurrentes semble ne pas convenir à ces trois pays.

Le Maroc a été le premier à annoncer son choix de logement alternatif, préférant l’hôtel Sophia, détenu par une Marocaine à San Pedro. Cette décision, motivée par le désir de ne pas partager le même environnement que les équipes adverses, implique que le Maroc prendra en charge ses propres frais d’hébergement.

Dans une démarche similaire, l’Algérie a, elle aussi, opté pour un hôtel proche du stade à Bouaké, évoquant les mêmes raisons que le Maroc. La Guinée a, quant à elle, exprimé des préoccupations différentes. Initialement prévue pour résider à l’hôtel parlementaire de Yamoussoukro, l’équipe guinéenne a jugé cet établissement excessivement spacieux pour ses besoins et a donc entamé des recherches pour trouver un autre logement.

Lire aussi : CAN 2023 : Walid Regragui peut prendre jusqu’à 27 joueurs

Quid des problèmes du grand stade de la CAN ?

Le stade d’Alassane Ouattara d’Ebimpé, un joyau architectural en périphérie d’Abidjan inauguré en 2020, se prépare intensivement pour accueillir le match d’ouverture de la CAN 2023 entre la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau. À un mois du début de la compétition, l’enceinte, construite spécifiquement pour cette édition, est l’objet d’une attention méticuleuse, notamment en ce qui concerne la pelouse et les conditions d’accès.

Rappelons qu’en septembre 2023, lors d’un match amical entre la Côte d’Ivoire et le Mali, la pelouse avait été submergée par des pluies torrentielles, entraînant l’interruption du match. Ce fâcheux incident avait suscité de nombreuses préoccupations quant à la fiabilité de l’infrastructure, surtout en ce qui concerne le drainage du terrain. Cependant, depuis cet événement, des efforts considérables ont été déployés pour remédier à ces problèmes.

Dans une déclaration accordée à RFI, le directeur du stade, Séraphin Douehi, a assuré que de nombreux correctifs ont été apportés pour assurer la qualité de la pelouse. Des travaux de renforcement du système de drainage ont été entrepris, avec la création de fentes de suintement pour améliorer l’écoulement de l’eau. De plus, des manœuvres de compactage régulières ont été mises en place pour maintenir la pelouse en bon état.

En plus de la préparation de la pelouse, la gestion efficace et sécurisée des flux de spectateurs au stade d’Alassane Ouattara d’Ebimpé, capable d’accueillir environ 56.000 fans, a été une préoccupation majeure. Pour cela, un système moderne de contrôle d’accès mobile a été installé. Il comprend 94 tourniquets et des dispositifs avancés pour la vérification des billets électroniques. Une initiative conçue pour garantir une entrée fluide et sécuritaire pour tous les spectateurs. En outre, dans le cadre des mesures prises, le COCAN a organisé des services de bus pour le transport des supporters, facilitant ainsi leur accès et renforçant l’efficacité globale de la gestion des visiteurs.