La presse arabophone (hebdos) du samedi 6 décembre 2025

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Exclusion politique des personnes handicapées | Difficultés d’accès aux médicaments anticancéreux au Maroc | Une CAN 2025 sans âme au Maroc | Réformes économiques au Maroc | Crise éthique du journalisme marocain | Nettoyage numérique

AL OUSBOUE : Exclusion politique des personnes handicapées. Les personnes en situation de handicap sont systématiquement exclues de la vie politique, privées du droit de se porter candidates. Aucun quota ne leur est réservé dans les listes électorales ou les conseils locaux. Cette marginalisation contraste avec leurs succès internationaux dans le sport, où elles ont brillé. Malgré leur nombre significatif, estimé à 1,5 million, leur absence de la scène politique interroge sur la peur de voir émerger leurs compétences. Leur droit constitutionnel à la participation et à la représentation reste bafoué.

 

WATAN : Difficultés d’accès aux médicaments anticancéreux au Maroc. Les patients atteints de cancer rencontrent d’importants obstacles pour obtenir leurs traitements, malgré les autorisations exceptionnelles de l’ANAM. Des médicaments essentiels manquent en pharmacie ou sont indisponibles au Maroc. Les procédures complexes de la CNSS entraînent souvent le refus de remboursement de traitements vitaux. Le coût exorbitant des médicaments (jusqu’à 24 millions de centimes par an) exclut les familles pauvres. Ces retards et difficultés aggravent l’état des patients, entraînant parfois des amputations ou des décès.

 

AL AYYAM : Une CAN 2025 sans âme au Maroc. Le Maroc s’apprête à accueillir la CAN 2025 dans des infrastructures modernes, mais l’événement manque cruellement d’enthousiasme populaire. Contrairement à l’attente d’un moment collectif fort, la préparation semble technique et administrative, sans créer de ferveur dans la rue ou les médias. Malgré les investissements et le statut de puissance sportive, la compétition peine à s’ancrer dans la mémoire populaire, faisant apparaître un contraste entre des installations de pointe et une atmosphère festive absente.

 

AL ALAM AL OUSBOUÏ : Réformes économiques au Maroc. Le Maroc a lancé des réformes ambitieuses pour moderniser son économie et renforcer sa résilience. Celles-ci s’appuient sur un nouveau modèle de développement, un pacte d’investissement attractif et une fiscalité rationalisée. L’objectif est de passer d’une économie de rente à une économie diversifiée, axée sur les énergies renouvelables et les infrastructures de pointe. Ces mesures ont déjà amélioré l’attrait pour les investissements étrangers et la balance commerciale. Les experts soulignent la nécessité de renforcer l’industrie et les services pour une transformation durable.

 

LISSANE AL MAGHRIB : Crise éthique du journalisme marocain. Le journalisme marocain traverse une crise grave d’éthique et d’autonomie. Une alliance entre une partie des propriétaires de médias et le gouvernement a transformé la profession en outil au service du pouvoir. Le système de subventions publiques et un projet de loi sur la presse sont utilisés comme mécanismes de contrôle, sapant l’indépendance du Conseil national de la presse. L’échec de l’autorégulation est patent, soulevant une question fondamentale : comment la profession en est-elle arrivée à se trahir elle-même avec ses propres institutions ?

 

AL MICHAAL : Nettoyage numérique. Le paysage numérique connaît un durcissement judiciaire historique. La justice agit désormais avec fermeté contre les dérives en ligne comme l’extorsion, la diffamation, la fraude et les contenus immoraux, répondant à une exigence de l’opinion publique. Plusieurs influenceurs ont été interpellés. Le message est clair : Internet n’est plus une zone de non-droit. Cette approche globale marque un tournant vers une régulation stricte de l’espace numérique pour protéger les valeurs sociales.

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