Algérie : dix ans requis en appel contre le journaliste Christophe Gleizes
Le procès en appel de Christophe Gleizes se tient ce mercredi 3 décembre à Tizi-Ouzou, où le journaliste sportif français espère une révision de sa condamnation. Collaborateur régulier de So Press, il est emprisonné depuis mai 2024. En juin, la justice algérienne l’avait condamné à sept ans de réclusion pour des accusations qu’il rejette. Ses soutiens y voient les retombées des tensions persistantes entre Alger et Paris.
Ce mercredi, le parquet a durci sa position : il a requis dix ans de prison contre le journaliste, aggravant encore l’enjeu de ce procès très suivi. Appelé à la barre, Christophe Gleizes a demandé la clémence des juges, reconnaissant « des erreurs journalistiques » et exprimant son désir de retrouver sa famille.
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Un dossier contesté par ses défenseurs
Envoyé à Tizi-Ouzou en mai 2024 pour enquêter sur la JS Kabylie et la mort d’Albert Ebossé, il ne disposait que d’un visa touristique. Une irrégularité que ses avocats qualifient de simple délit administratif « passible d’amende, mais certainement pas d’un crime ».
La condamnation en première instance reposait sur des accusations d’« apologie du terrorisme » et de « détention de documents à visée propagandiste », liées à d’anciens contacts avec des responsables du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.
Reporters sans frontières dénonce une mauvaise interprétation des pratiques journalistiques. Sa famille mise sur la récente détente entre la France et l’Algérie pour espérer un verdict plus juste.