La presse arabophone du vendredi 24 octobre 2025

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Les contrats non traçables désormais taxés à 2% | Réforme de l’enseignement supérieur : El Midaoui détaille les nouveautés du chantier pédagogique | Indemnisation des victimes d’accidents : les montants revus à la hausse | Soutien au gaz butane : 61 dirhams pris en charge par l’Etat par bouteille | Les petits agriculteurs face au mur climatique | Des barons de la drogue au cœur d’un scandale foncier à Gueznaia

AKHBAR AL YAOUM : Les contrats non traçables désormais taxés à 2%. Le projet de loi de finances 2026 introduit un droit d’enregistrement supplémentaire de 2% sur les contrats immobiliers ou commerciaux dont les modalités de paiement ne sont pas clairement précisées ou effectuées par des moyens traçables. L’objectif est de renforcer la transparence financière et de limiter les transactions en espèces. Jusqu’à présent, les actes étaient soumis à des droits de 4 à 6%, sans obligation de justifier la méthode de paiement. Le texte impose désormais la mention du mode de règlement par chèque, virement, ou tout autre moyen prévu par la loi, sous peine d’une taxe additionnelle. Les notaires devront aussi joindre la preuve de paiement à chaque contrat signé.

 

ANNAHAR AL MAGHRIBIA : Réforme de l’enseignement supérieur : El Midaoui détaille les nouveautés du chantier pédagogique. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, a présenté devant la Commission de l’Education à la Chambre des représentants les principaux axes de la réforme pédagogique en cours. Il a précisé que la révision de la loi encadrant l’enseignement supérieur et la recherche scientifique vise à doter le secteur d’un cadre législatif moderne, adapté aux mutations et aux exigences du monde académique et socio-économique actuel.

 

AL AHDATH AL MAGHRIBIA : Indemnisation des victimes d’accidents : les montants revus à la hausse. Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a annoncé que le projet de loi n°70.24, actuellement examiné par la Commission de la justice à la Chambre des représentants, prévoit une révision à la hausse des indemnités versées aux victimes d’accidents de la route. Le texte introduit également de nouvelles modalités de calcul, afin de rendre le dispositif plus équitable et plus conforme à la réalité des préjudices subis.

 

RISSALAT AL OUMMA : Soutien au gaz butane : 61 dirhams pris en charge par l’État par bouteille. Le rapport de la Caisse de Compensation, annexé au projet de loi de finances 2026, révèle que le soutien moyen alloué à une bouteille de gaz de 12 kg s’est établi à 61 dirhams en 2024, soit 8 dirhams de moins qu’en 2023. Malgré ce recul, l’État continue de subventionner plus de la moitié du prix de vente au public, traduisant sa volonté de préserver le pouvoir d’achat des ménages.

 

BAYANE AL YAOUM : Les petits agriculteurs face au mur climatique. Un rapport de la Fondation Friedrich Naumann tire la sonnette d’alarme sur la fragilité des petits exploitants marocains face à l’intensification du changement climatique. Bien qu’ils représentent l’épine dorsale du secteur agricole, qui contribue à près de 14% du PIB et assure 40% des emplois, ces agriculteurs sont les plus exposés à la hausse des températures et à l’irrégularité des pluies. Selon le rapport, les politiques publiques comme le Plan Maroc Vert ont surtout profité aux grandes exploitations. La fondation plaide pour un modèle agricole plus équitable et durable, capable de garantir la sécurité alimentaire et de préserver la vitalité économique et sociale des zones rurales.

 

AL AKHBAR : Des barons de la drogue au cœur d’un scandale foncier à Gueznaia. À Tanger, des entreprises liées à des réseaux de drogue et de contrebande sont accusées d’entraver un projet de développement à Gueznaia. Selon plusieurs sources, ces sociétés utilisent des moyens illégaux pour créer des lotissements et blanchir de l’argent, malgré de multiples irrégularités liées aux licences et aux transferts de propriété. Des documents falsifiés auraient également circulé. Lors d’une réunion de l’Agence urbaine de Tanger, le gouverneur de la région a confirmé que ces pratiques freinaient l’avancement du plan de développement local, tandis que certaines terres concernées appartiendraient toujours à des figures du narcotrafic.

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