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Se serrer la ceinture vise à «donner l’exemple et dégager les marges nécessaires pour l’investissement», explique l’Économiste. La note d’orientation d’El Otmani recommande ainsi aux ministres d’éviter de programmer des dépenses pour l’achat et la location de véhicules, l’aménagement et l’équipement des locaux administratifs. Le régime sera appliqué aux études qui doivent baisser de 50%, avec un recours aux cadres et à l’expertise de l’administration. Idem pour la réduction des dépenses de transport, des déplacements au Maroc et à l’étranger, les frais d’accueil, d’hôtellerie, de restauration, des congrès et des conférences.
Les dépenses des fonctionnaires ne sont pas en reste. Les ministres sont aussi invités à réduire «au strict minimum» la création des postes budgétaires et à procéder au redéploiement des ressources humaines pour couvrir les besoins effectifs au niveau spatial et sectoriel, indique Les Inspirations Éco, en précisant que la gestion optimale des dépenses de fonctionnement passe aussi par l’utilisation des énergies renouvelables et des technologies d’efficacité énergétique.
Mais ne serait-ce là qu’un «vœu pieux»de la part d’El Otmani? Face aux répercussions de la crise sur la croissance et le déficit budgétaire, «la réduction des dépenses superflues apparaît comme une impérieuse nécessité pour l’État, mais en est-il seulement capable?», s’interroge Le360. La marge de manœuvre de l’État est très réduite, la structure des dépenses publiques marocaines faisant ressortir l’importance des dépenses de fonctionnement (55% des dépenses ordinaires de l’État dans la loi de finances rectificative 2020). De plus, toutes les lettres de cadrage de ces dernières années, «sans exception», ont insisté sur la nécessité de réduire les dépenses de l’administration, sans obtenir de résultats probants pour le moment.
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