Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Aides étatiques : la RAM se taille la part du lion

Aides étatiques : la RAM se taille la part du lion

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Les médias sont revenus ce jeudi 16 juillet 2020 sur le soutien financier de 6 milliards de dirhams octroyé par l’État au groupe Royal Air Maroc. Un montant de taille pour une compagnie qui affirme avoir perdu 50 millions de dirhams par jour depuis la fermeture des liaisons aériennes au mois de mars dernier et qui vient d’annoncer un plan social pour réduire près de 900 postes.

Temps de lecture : 4 minutes

La nouvelle de l’aide étatique à la Royal Air Maroc (RAM) a été annoncée mardi par le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, au Parlement. Une nouvelle qui a fait du bruit au sein de la sphère économique du Maroc, mais aussi dans les médias. Ce jeudi 16 juillet 2020, le journal l’Économiste précise dans son éditorial du jour que la RAM bénéficie de «la plus coûteuse de toutes les aides publiques anti-coronavirus». Et ce n’est pas faux, les 6 milliards de dirhams de la RAM représentent environ 37% d’un plan de relance de 16 milliards de dirhams d’aide étatique accordés aux entreprises publiques et établissements en difficultés (ONDA, ONMT…etc.). La même source ajoute que la compagnie est constamment en difficulté, grave ou moins grave, ou très grave comme en ce moment et que le virus n’a fait que donner un coup de pouce à des gestions aléatoires.

Selon le journalLes Inspirations Éco, qui cite une source gouvernementale, la RAM ne verra pas ses caisses renflouées immédiatement ni intégralement par les 6 milliards de dirhams. Elle devrait contracter auprès du marché financier, «des crédits avec intérêts d’un montant de 2,6 milliards de dirhams. Donc l’État ne fera qu’être garant au cas où RAM serait défaillante au niveau du paiement des échéances du crédit».

Le journal souligne que la compagnie n’aura pas non plus droit à des «dons» de l’État, et ne puisera pas dans la poche du contribuable. Quant aux 3,4 milliards restants, «ils ne seront pas débloqués dans l’immédiat».

Rappelons que pour atténuer l’impact de la crise, Royal Air Maroc avait annoncé un plan d’austérité avec le licenciement de plus de 858 personnes, dont 180 pilotes, ainsi que le licenciement économique des salariés ayant moins de 3 ans d’ancienneté. La RAM a également privilégié les départs volontaires en faveur des salariés âgés de 55 ans et plus, avec au moins une quinzaine d’années d’expérience. La compagnie aérienne n’avait pas d’autres choix pour survivre.

Une réouverture des lignes pour renflouer les caisses

Il y a quelques semaines, la Royal Air Maroc a rouvert la réservation des vols internes pour promouvoir le tourisme durant cette période estivale. Ce mercredi, la compagnie nationale a annoncé dans un communiqué avoir fixé les tarifs pour les liaisons internationales relancées cette semaine au profit des MRE, des étrangers résidents au Maroc et des Marocains bloqués à l’étranger.

Ainsi, les tarifs des vols reliant le Maroc aux destinations de l’Europe de l’Ouest sont proposés «dans des fourchettes allant de 2200 dirhams TTC à 4000 dirhams TTC (aller simple en classe économique). Quant aux vols en Afrique, ils sont commercialisés «dans des fourchettes allant de 3500 dirhams TTC à 5500 dirhams TTC (aller simple en classe économique)».

Les vols reliant le Maroc et l’Amérique du Nord sont proposés aux tarifs fixes de 6500 dirhams TTC (aller simple en classe économique sur la liaison Casablanca- Montréal) et 8000 dirhams TTC (aller simple en classe économique sur la liaison Casablanca- New York).

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Pourquoi viser l’excellence opérationnelle dans le secteur bancaire marocain ?

Contexte et enjeux Stratégiques Le secteur bancaire marocain se trouve aujourd’hui à un carrefour critique, confronté à des défis majeurs en…

Ramadan 2024 : le point sur les prix des produits de base

À l’approche du mois sacré de Ramadan, les consommateurs peuvent entrevoir une note d’optimisme dans leurs préparatifs culinaires. En effet,…

La sécurité hydrique toujours menacée

La problématique de l'accès à l'eau reste au cœur des débats, touchant aussi bien les sphères médiatiques, politiques qu'économiques. Avec u…

Cybersécurité : priorités et perspectives pour les entreprises marocaines

L'ère numérique apporte son lot de vulnérabilités et de menaces. Dans ce cadre, la cybersécurité devient essentielle pour les entreprises ma…

Les tomates marocaines au cœur des tensions agricoles UE-Maroc

Des images frappantes montrent des manifestants espagnols interceptant des camions pour déverser et piétiner leurs cargaisons de tomates mar…

DEPF : les secteurs secondaire et tertiaire sur la bonne trajectoire

La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a récemment dévoilé sa note de conjoncture pour le mois de février 2024. Les ex…

Les patronats mauritanien et marocain veulent booster les échanges entre les deux pays

L’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé conjointement la …

EMEC EXPO 2024 : les ambitions de la 4ᵉ édition expliquées par Nadia Boulal

LeBrief : Pourquoi cette édition de l’EMEC EXPO se distingue-t-elle des précédentes en termes de contenu ? Nadia Boulal : En termes de conte…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire