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Conflit libyen : les recommandations du Maroc et le soutien de la Ligue arabe

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Alors que la crise sociopolitique en Libye s’intensifie, surtout après les menaces de l’Égypte, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a appelé à la création d’une task force arabe pour mettre fin au conflit dont souffre le pays depuis près de 10 ans. C’est lors de la réunion d’urgence de la Ligue arabe, du mardi 23 juin, que Bourita a avancé cette suggestion, tout en soulignant l’importance de la révision et de la mise à jour l’accord de Skhirat de 2015.

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La crise libyenne revient sur le devant de la scène politique internationale. Pour soutenir les efforts internationaux visant à résoudre ce conflit qui dure depuis près d’une décennie,Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, a appelé à la création d’une task force arabe, rapporte Le360. Le ministre a présenté cette proposition le mardi 23 juin lors de la réunion virtuelle d’urgence de la Ligue arabe, qui s’est tenue à la demande de l’Égypte. Il a par la même occasion souligné l’importance d’inviter les différentes factions libyennes rivales à prendre part aux éventuelles consultations afin de «rapprocher leurs points de vue» et de contribuer à la résolution de la crise du pays.

En outre, Bourita a tenuà préciser que l’accord de Skhirat de 2015 constituele seul cadre deréférence présentant les pistes d’une solution audit conflit. Selon Médias24, Il a indiqué que ce traité ne devrait pas être écarté, d’autant plus qu’il n’y a pas d’alternative viable en place. «L’accord de Skhirat peut-il être outrepassé sans une alternative qui recevrait au moins le même degré de soutien libyen et international»,s’est-il interrogé, précisant que «certaines dispositions de cet accord devront être actualisées». Pour lui, rejeter cet accord entraînerait davantage de complications, surtout que les parties concernées en «tirent leur légitimité».

D’après TelQuel, le ministre a également rappelé l’approche du Maroc face au conflit libyen, fondée sur des objectifs universels de préservation de la cohésion nationale du peuple libyen et de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du pays. Il a déclaré que le royaume rejette toute intervention internationale directe dans la région, y compris celle des pays arabes.

Une intervention étrangère encouragerait le terrorisme dans la région

En termes d’efforts diplomatiques, «le Maroc salue tous les efforts ou initiatives qui visent à rapprocher les Libyens et à trouverune solution à cette crise qui dure depuis dix ans», affirme Bourita. À l’issue de la réunion, le Conseil de la Ligue arabe a de son côté réitéré «son soutien» à l’accord politique libyen signé en 2015 à Skhirat entre les factions libyennes. Les ministres arabes des Affaires étrangères participant à cette rencontre virtuelle ont souligné l’importance de «l’engagement en faveur de l’unité, la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’intégrité nationale, la stabilité et le bien-être» de la population du pays. Le Conseil a également rejeté toute intervention étrangère, car elle «faciliterait le déplacement des extrémistes et des terroristes étrangers vers la Libye», et violerait les résolutions internationales.

Selon Le Matin, ledit Conseil suggère qu’un règlement politique engageant toutes les parties concernéespar leconflit libyen est «la seule solution pour retrouver la sécurité et la stabilité dans la région et pour combattre le terrorisme». Et d’ajouter que «l’ingérence militaire étrangère exacerbe la crise en Libye et menace la sécurité et la stabilité de la région dans son ensemble, y compris la région méditerranéenne». De plus,à l’imagedu Maroc, la Ligue arabe soutient le caractère central du processus politique mené par les Nations Unies (ONU) pour trouver une solution à ce conflit.

Notons, par ailleurs, que cetteréunion d’urgence intervient dans un contexte d’escalade de tensions en Libye, après que l’Égypte a menacé d’intervenir dans le pays pour protéger ses frontières et sa sécurité nationale. Pour rappel, Abdel Fattah El Sisi, président égyptien, a prévenu la semaine dernière que si les forces soutenant le Gouvernement d’entente national (GEN), reconnu par l’ONU, «avançaient sur la ville stratégique de Syrte – à quelque 450 kilomètres à l’est de la capitale, Tripoli – cela engendrerait une intervention “directe” du Caire». Al Sisi a ordonné à son armée de se préparer à intervenir pour protéger les frontières égyptiennes. Le GEN a, pour sa part, publié une déclaration pour dénoncer les menaces de l’Égypte, affirmant que l’intervention du Caire était «un acte hostile et une ingérence directe, et équivaut à une déclaration de guerre», martelant «que, quel que soit le différend entre les factions libyennes, “nous ne permettrons pas que notre peuple soit insulté ou menacé”».

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