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Ce lundi 23 décembre, le ministre PJDiste, Mustapha Ramid, était au centre d’une grande polémique au Parlement. En exigeant de prendre la parole, le ministre chargé des Droits de l’homme et des Relations avec le Parlement s’est mis à dos une grande partie des députés. Ces derniers l’accusent d’avoir violé le règlement intérieur du Parlement.Ce scandale fait la Une des quotidiens arabophones de ce mercredi 25 décembre 2019. « Vive tension au Parlement », titre Al Ahdath Al Maghribia. « Ramid menace de déposer à nouveau sa démission », rapporte le journal Al Akhbar. « La démission de Ramid sème la zizanie au Parlement », constate pour sa part Assabah.
Tout a commencé quand des élus ont exprimé leur colère quant à l’absence cumulée des membres du gouvernement aux séances des questions orales. Ces derniers sont allés jusqu’à menacer de boycotter ces sessions si cette situation se poursuit, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. La même source souligne qu’au moment où Ramid a voulu prendre la parole, Hayat Machafoua (PAM), présidente de la séance, a refusé de la lui accorder en vertu du règlement intérieur du Parlement.
Selon Al Akhbar, Ramid n’a pas digéré ce refus et a totalement perdu son sang-froid. L’ex-ministre de la Justice a juré par Allah de démissionner si la parole ne lui est pas accordée. La séance a été interrompue pendant une heure trente. Les députés des différents partis et le ministre se sont retrouvés au bureau de Habib El Malki, président de la Chambre des représentants. Ce dernier a essayéde calmer les esprits estimant qu’il serait plus sage de donner la parole à Ramid, quitte à violer la loi, soutient le quotidien. Avant que le ministre PJDiste ne prenne la parole, la présidente de la séance a indiqué que ce genre d’incident ne devrait plus se reproduire.
Selon Assabah, seul le député Rachid Hamouni, membre du groupe parlementaire du PPS, a refusé de cautionner cette violation de la loi, et a quitté l’enceinte au moment de la prise de parole du ministre PJDiste. « C’est une violation historique des lois du Parlement. Nous n’avons jamais assisté à un tel incident », déclare Rachid Hamouni. Force est de constater qu’en cette fin d’année 2019, la tension est montée d’un cran au Parlement. Le spectacle offert par Ramid et la non-application du règlement intérieur du Parlement sont désolants et regrettables pour l’image de l’enceinte parlementaire.
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