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Ali Benflis, ancien Premier ministre, qui se présente actuellement à la présidence algérienne, a déclaré dans une interview télévisée que Rabat et Alger devaient régler leurs différends et travailler ensemble pour la création d’une forteunion maghrébine. « Les Marocains sont nos frères et voisins », a affirmé le politicien à la chaîne de télévision algérienne El Bilad. « Les Algériens ne sont ni ennemis des Marocains, ni adversaires du peuple marocain ».
Benflis, en évoquantl’importance régionale des deux pays, s’est rapidement penché sur la problématique des frontières fermées entre les deux voisins, une politique que beaucoup ont dénoncée à Alger et à Rabat. Il s’est joint au nombre croissant des militants de la campagne « Ouvrons nos frontières », faisant valoir que la politique de 1994 ne profite à aucune des deux nations. Il a toutefois reconnu la complexité de la question, plaidant pour des mesures politiques complexes de la part des deux parties. « Cette question doit être posée sous la forme d’un dossier politique global. Il y a un besoin de négociations et de débats pour résoudre ce conflit de longue date ».
L’appel du candidat à la présidence intervient quelques semaines après qu’une autre voix politique établie à Alger, un ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), parti historique au pouvoir dans le pays, ait déclaré que les deux voisins nord-africains devaient « sortir de l’impasse » et régler spécialement ce qu’il considérait comme une hostilité sans fondement sur la question du Sahara. « Le Sahara est marocain et rien d’autre », a notamment souligné Amar Saadani, ancien secrétaire général du FLN.
Si les déclarations de Benflis ne sont pas aussi catégoriquement pro-Rabat, elles renforcent aussi l’impression, aussi erratique et incertaine soit-elle, d’une lassitude croissante quant au dossier du Sahara, manifesté par la nouvelle configuration politique émergente à Alger. La presse locale fait état de l’apparition d’une nouvelle génération de dirigeants politiques qui veulent enterrer les hostilités avec Rabat une fois pour toutes.
Par ailleurs, à Rabat, le consensus sur la question a longtemps mis l’accent surla volonté accrue du Marocà ouvrir le débat avec l’Algérie pour trouver une solution à cette problématique. En effet, Sa Majesté le roi Mohammed VIa tendu la main au pays voisin, affirmant que le royaume était disposé àentretenir un « dialogue franc » qui pourrait ouvrir la voie à la normalisation des relations bilatérales et de la coopération régionale.
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