Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Guerre en Ukraine : la menace d’une crise alimentaire se renforce

Guerre en Ukraine : la menace d’une crise alimentaire se renforce

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

La guerre en Ukraine fait craindre le risque d’une pénurie du blé. La Russie et l’Ukraine assurent le tiers des besoins alimentaires de bases d’un grand nombre de pays. Certains comme le Bénin, le Soudan ou encore l’Égypte dépendent entre 75% et 100% de ces deux marchés. À quelques jours du ramadan, la tension monte d’un cran.

Temps de lecture : 3 minutes

Plus d’un mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, l’issue du conflit reste encore très incertaine. Si les prix de l’énergie fluctuent au rythme des annonces des grandes puissances et de la Russie, ceux du blé restent perchés à des sommets. La persistance du conflit pose de réelles difficultés à plusieurs États africains, la Russie et l’Ukraine étant parmi leurs principaux fournisseurs. À eux deux, ils pèsent pratiquement 1/3 du commerce mondial de blé. En Afrique subsaharienne, «les prix record du blé sont particulièrement préoccupants pour une région dont les importations représentent environ 85 % de l’approvisionnement, dont un tiers provient de Russie ou d’Ukraine», alertent les équipes du FMI. Certains pays comme le Bénin, le Soudan ou encore l’Égypte dépendent entre 75% et 100% de ces deux marchés. À quelques jours du ramadan, la tension monte d’un cran. 



Déjà fragilisé par la crise du coronavirus, les économies africaines doivent absorber un nouveau choc d’une ampleur tout aussi inédite que celle du covid. «Le conflit survient alors que la plupart des pays disposent d’une marge de manœuvre minime pour contrer les effets de ce choc. Cette situation risque d’aggraver les pressions socio-économiques, la vulnérabilité liée à la dette publique et les séquelles de la pandémie auxquelles étaient déjà confrontés des millions de ménages et d’entreprises», prévient le FMI.



 



Tensions diplomatiques 



Au début du mois, une vingtaine de pays africains se sont abstenus ou n’ont pas pris part au vote de l’assemblée de l’ONU contre l’invasion russe en Ukraine. L’Erythrée, elle, soutient même l’intervention russe. Beaucoup ont peur des représailles du maître du Kremlin. Vu le poids des produits alimentaires dans la consommation des ménages, une rupture des approvisionnements aura des conséquences dévastatrices. C’est une arme dont pourrait se servir la Russie pour peser dans ses rapports avec les états africains, d’autant que les abstentionnistes seraient dans le collimateur de l’Union européenne. Le coup de pression viendrait de Ursula Von der Leyen. La présidente de la commission européenne voudrait faire payer les pays qui se sont abstenus ou voter contre la résolution de l’ONU en utilisant l’arme de l’aide au développement.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


RDC : des ministres interdits de quitter le territoire national

Trois hauts responsables congolais ont été empêchés de quitter le territoir…

salon international de l’agriculture du Maroc,

Le SIAM, une opportunité d’affaires pour les pays africains

Lors de la 4ème Conférence ministérielle annuelle de l'initiative "AAA" (Ad…

Suspension temporairement des programmes de BBC Afrique et de VOA au Burkina Faso

Le Burkina Faso suspend temporairement les programmes de BBC Afrique et de VOA

Le Conseil supérieur de la communication (CSC), a annoncé la suspension des…

ministre nigérian des Mines, Dele Alake,

Le gouvernement nigérian annonce le retrait 924 licences minières

Le ministre nigérian des Mines, Dele Alake, a annoncé le retrait de 924 lic…

homme d'affaires africain

Les nouveaux « migrants »

Le rapport annuel du cabinet britannique Henley & Partners, spécialisé …

Le Cameroun reporte un emprunt obligataire

Le Cameroun reporte un emprunt obligataire de 325 millions de dollars

Le Cameroun va reporter son emprunt obligataire 2024, d’un montant de 200 m…