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Les frontières aériennes et maritimes du Maroc resteront-elles fermées ou seront-elles rouvertes bientôt ? C’est la grande question que se posent les Marocains à trois jours de la date limite de la fermeture des frontières annoncée par le gouvernement. En effet, l’exécutif avait annoncé cette fermeture de deux semaines (du 28 novembre au 12 décembre 2021) afin de «préserver les acquis du Royaume face à la pandémie et éviter une rechute». Beaucoup attendaient donc qu’une annonce soit faite ce jeudi lors du Conseil du gouvernement, présidé par Aziz Akhannouch. Il n’en sera rien.
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Les premières victimes de cette fermeture ne sont autres que les professionnels du secteur touristique. En effet, cette mesure a porté un coup fatal à un secteur déjà en grande difficulté. En plus des hôtels et complexes touristiques, cette situation a impacté égalementplus de 1.400 agences de voyages au Royaume. Ces dernières assurent que cette suspension est intervenue au pire moment, à la veille de la célébration des fêtes de fin d’année. Plusieurs touristes ont été contraints d’annuler leurs réservations.
Confusion dans les médias
Une grande confusion s’est installée après la publication dans certains médias de certaines informations concluant une réouverture dès ce vendredi 10 décembre des frontières. L’information mentionnait que cette réouverture est intervenue après recommandation du Comité scientifique et technique. Le ministère de la Santé a publié quelques heures plus tard un démenti. «Suite à ce qui a été diffusé par certaines plateformes médiatiques et certains sites de réseaux sociaux sur les recommandations du Comité scientifique et technique de la Covid-19 concernant la réouverture des frontières et la reprise des vols maritimes et aériens, le ministère de la Santé et de la Protection sociale assure à tous les citoyens que cette nouvelle est fausse et sans fondement et qu’aucune recommandation n’a été émise à cet égard, jusqu’à la rédaction de ce communiqué».
Le ministère a également indiqué que le Maroc «n’est toujours pas à l’abri d’une nouvelle flambée épidémique, notamment après l’émergence du nouveau variant Omicron que l’OMS a qualifié d’inquiétant».
Un rapatriement envisageable
Lors d’un point de presse livré à l’issue du Conseil de gouvernement ce jeudi, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a souligné que l’exécutif est en train d’étudier les modalités de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger et que cela devra se faire selon un protocole sanitaire spécifique. «On ne peut pas rapatrier tout le monde de la même manière. Il y a des Marocains qui se trouvent dans des pays où la situation épidémiologie est sous contrôle. D’autres dans des régions où le risque est assez élevé», a précisé le ministre, en affirmant que le rapatriement n’était pas une mince affaire.
«Le plus important est de préserver les acquis du Royaume et éviter une rechute comme ce fut le cas en été 2020», souligne Aït Taleb. Ce dernier a également précisé que la situation épidémiologique au Maroc est stable au vu des indicateurs du système de surveillance épidémiologique national.
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«La situation se maintient au niveau vert, marqué par la faible propagation du virus depuis cinq semaines», déclare le ministre, ajoutant que pour préserver les acquis engrangés par le Royaume et garantir l’efficacité et l’efficience des mesures prises, il est essentiel de respecter les mesures de sécurité sanitaire, dont la vaccination, notamment la troisième dose, ainsi que les mesures de prévention.
«Cela permettra un retour progressif à la vie normale et la reprise de nombre d’activités économiques et sociales dans les semaines à venir», conclut Khalid Aït Taleb. À l’écriture de ces lignes, le sort des frontières du pays reste inconnu.
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