Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Politique / Domaine public : l’État serre la vis

Domaine public : l’État serre la vis

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Deux jours après la démolition de cafés et d’écoles de surf pour occupation illégale du domaine public à Dar Bouaazza et à la plage de Rabat, le Conseil du gouvernement a approuvé ce jeudi 18 mars la nouvelle version du projet de loi n°03.19 relatif aux occupations temporaires du domaine public. Présenté par Abdelkader Amara, ministre de l’Équipement, ce texte vise à protéger les biens publics tout en prenant en compte leur spécificité.

Temps de lecture : 4 minutes

Quelque jours seulement après la destruction de cafés et d’écoles de surf pour occupation illégaledu domaine public à Dar Bouazza et à la plage de Rabat, le Conseil de gouvernement, présidé par le Chef de l’exécutif Saad Dine El Otmani, a adopté ce jeudi 18 mars une nouvelle versiondu projet de loi n°03.19 relatif aux occupations temporaires du domaine public. C’estAbdelkader Amara,ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, qui a présenté ce nouveau texte, en expliquant qu’il vise à protéger le domaine public, tout en prenant en compte les spécificités de ses biens. Selon lui, ce projet de loi cherche à assurer une orientation vers une occupation optimale et rationnelle et à lutter contre toutes formes d’occupation illégale.

Lire aussi :Dar Bouazza : les écoles de surf rasées par les autorités

À l’issue de cette réunion, le porte-parole du gouvernement Saïd Amzazi a souligné que cette législation édictera «des règles spéciales des occupations temporaires du domaine public», soumettra «les occupations du domaine public à un cahier de charges» etinterdira «l’autorisation temporaire pour la construction et l’exploitation des habitations et des chalets d’estivage». Il a également expliqué que la nouvelle version exige la mise en place de certaines dispositions aux services du domaine public, ainsi que l’examen obligatoire des demandes d’occupation par l’administrationdans un délai ne dépassant pas 30 jours. Pour les projets d’investissement, le texte de loi prévoit une durée de 40 ans, renouvelable une seule fois pour une durée maximale de 40 ans, avec certaines exceptions. Et toute cession de l’autorisation d’occupation est interdite sous peine d’annulation, ajoute la MAP.

La même source rapporte que le projet de loi n°03.19 évoque en plus qu’en cas de retrait des autorisations d’occupation temporaireavant leur expiration pour intérêt public, des indemnités seront octroyées au profit de leurs titulaires. Par ailleurs, ce nouveau texte précise aussi la stratégie et les sanctions financières à adopter pour récupérer le domaine public occupé à la suite d’une violationdes dispositions prédéfinies, et ce, en parallèle avecl’application des autres sanctions répressives prévues par d’autres lois en vigueur. Puis conformément au Dahir de 1918, de nouvelles règles transitoires seront élaborées pour adapter cette nouvelle législation à la situation des occupants du domaine public.

Une nouvelle loi pour protéger le domaine public

Il faut savoir quele domaine public comprend l’ensemble des biens affectés à une utilité publique. Inaliénable, insaisissable et imprescriptible, ce domaine s’étend aumaritime, au routier, au portuaire, à l’aéroportuaire et au ferroviaire. Bref, il englobetous les biens affectés à l’usage du public. C’est un patrimoine foncier important qui échappeau contrôle de l’État. Malgré les amendes encouruesen cas d’occupation illégale du domaine public, les cabanons et autres commerces continuent à s’accaparer une grande partie du domaine maritime à titre d’exemple. Avec le nouveau texte proposé par le gouvernement, les contrevenants paierontdix fois la redevance normale en cas d’occupation illégale du domaine public et jusqu’à 20fois en cas de construction illégale sur le domaine public en plus d’être poursuivis devant la justice.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Sahara : le Maroc s’interroge sur l’impartialité de Staffan de Mistura

La diplomatie marocaine a choisi de réagir à la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistu…

Sahara : Staffan de Mistura sur les pas de Christopher Ross ?

Mercredi, Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, s’est rendu à Pretoria à l’invitation du gou…

Cour des comptes : les lacunes du système de déclaration de patrimoine

La déclaration de patrimoine est une mesure établie en vertu de la loi organique n° 12-04 sur la probité, la prévention et la lutte contre l…

Cour des comptes : Zineb El Adaoui passe en revue les grandes initiatives de réforme

Dans son intervention au Parlement ce mardi 30 janvier, Zineb El Adaoui, à la tête de la Cour des comptes, a mis en lumière les avancées du …

Sécheresse : initiatives royales pour sauvegarder les ressources en eau

Actuellement, le Maroc connaît une crise climatique d’une ampleur inédite, comparable seulement à la grande sécheresse des années 80. Cette …

Initiative royale pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique

L’initiative royale, annoncée lors du discours du Roi à l’occasion du 48ᵉ anniversaire de la marche verte, représente une avancée dans la po…

Manifeste de l’Indépendance : 80 ans de résistance et de fierté nationale

Le 11 janvier 1944, le Manifeste de l'Indépendance a été présenté au sultan Mohammed Ben Youssef par les nationalistes de toutes tendances, …

Le Maroc s’impose face à l’Afrique du Sud pour la direction du CDH

L’élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, qui s’est tenue à Genève, représente une étape importan…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire