Temps de lecture : 3 minutes
IDE mondiaux : l’Afrique tire son épingle
Temps de lecture : 3 minutes
Catégorie Afrique , Gros plan
Temps de lecture : 3 minutes
Après l’effondrement (-35%) des flux d’investissement directs étrangers (IDE) dans le monde, provoqué par la pandémie, le rebond est tout aussi impressionnant. Les IDE mondiaux ont bondi de 64% à 1.850 milliards de dollars «grâce à l’essor de l’activité de fusions et acquisitions (M&A) et à la croissance rapide du financement de projets internationaux en raison de financements lâches et d’importants plans de relance des infrastructures», note la CNUCED dans son rapport sur l’investissement dans le monde. La composante des bénéfices réinvestis des IDE –les bénéfices conservés dans les filiales étrangères des entreprises multinationales– représente l’essentiel de la croissance mondiale, reflétant la hausse record des bénéfices des entreprises, en particulier dans les économies développées.
Lire aussi : Cnuced : les investissements vers l’Afrique ont atteint 83 milliards de dollars en 2021
L’Afrique première bénéficiaire de cette reprise
Les flux vers l’Afrique ont doublé d’une année à l’autre pour atteindre 83 milliards de dollars. Ce record s’explique en grande partie par une transaction financière intra-entreprise en Afrique du Sud (un échange d’actions entre Naspers et Prosus au troisième trimestre 2021). Cette reconfiguration place le pays parmi les dix principales économies pour les entrées d’IDE en 2021.
Retraitée de cette opération, la croissance des flux captés par l’Afrique est conforme au niveau observé dans d’autres régions en développement. Au niveau régional, derrière l’Afrique australe, les IDE en Afrique de l’ouest ont progressé de 48% à 14 milliards de dollars. Le Nigéria grâce à la recrudescence des investissements dans les secteurs pétrolier et gazier, le Ghana dans les industries extractives et le Sénégal se distinguent dans cette région. En Afrique de l’est, l’Éthiopie a vu les flux d’IDE augmenter de 79 % pour atteindre 4,3 milliards de dollars en 2021. Quatre annonces de financement de projets internationaux sur cinq dans le pays concernaient les énergies renouvelables, relève la CNUCED.
Les flux ont grimpé d’1/3 en Ouganda et en Tanzanie. L’Afrique du Nord et centrale ont vu les IDE baisser respectivement de 5% et 1%. En Afrique du Nord, le repli de 12% des IDE en Égypte a pesé lourd puisque dans le même temps ils ont accéléré de 52% au Maroc.
Au total, les annonces de nouveaux projets restent faibles par rapport aux niveaux d’avant crise, soit 39 milliards de dollars en 2021 contre 77 milliards en 2019.
Lire aussi : Accès à l’électricité : l’énorme chantier africain
Depuis le début de l’année, le climat des affaires et des investissements s’est retourné avec la guerre en Ukraine et la normalisation de la politique monétaire dans les économies développées. La CNUCED prévoit que la dynamique de croissance de 2021 ne pourra pas être maintenue et que les flux mondiaux d’IDE en 2022 suivront probablement une trajectoire descendante, restant au mieux stable. «Cependant, même si les flux devraient rester relativement stables en termes de valeur, l’activité de nouveaux projets est susceptible de souffrir davantage de l’incertitude des investisseurs».
CNUCED, Investissements directs étrangers, afriqueRecommandé pour vous
UEMOA : une croissance dynamique mais peu inclusive |
Temps de lecture : 3 minutes Il était dit que l’inflation serait un sujet majeur en 2022. Ya drap, comme on dirait en argot à Abidjan. La hausse des prix atteint 19% au Gha… |
Economie africaine : Le secteur privé doit jouer un rôle moteur |
Temps de lecture : 2 minutes Pendant que les ministres des finances du Comité F15 de l’Union africaine étaient en conclave à Rabat en début de semaine, des chefs d’États et… |
Accès à l’électricité : l’énorme chantier africain |
Temps de lecture : 5 minutes 568 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité alors que le continent dispose de grands gisements de pétrole, gaz et charbon… |
Sécurité alimentaire : quelle riposte à la dépendance du blé russe et ukrainien ? |
Temps de lecture : 3 minutes Au Bénin, au Sénégal, en Egypte ou encore en RDC, des pays qui dépendent entre 65% et 100% du blé ukrainien et russe, le conflit entre les deux… |
Variole du singe : l’OMS plaide pour le soutien des pays africains |
Temps de lecture : 5 minutes «Nous comptons aujourd’hui plus de 550 cas confirmés dans 30 pays répartis dans quatre des six régions que couvre l’Organisation mondiale de la… |
Économies africaines : la lourde facture des crises successives et du changement climatique |
Temps de lecture : 2 minutes Les ministres des finances et les banquiers centraux africains sont repartis d’Accra où se tenaient les assemblées annuelles de la BAD quelque … |
Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie se disputent l’accueil de l’Agence africaine des médicaments |
Temps de lecture : 5 minutes La détermination de l’accueil du siège permanent de l’Agence africaine des médicaments (AMA) devrait être tranchée lors du prochain sommet de l… |
Crise climatique : l’Afrique pourrait lutter contre le réchauffement de la planète |
Temps de lecture : 6 minutes Bien qu’elle ait enregistré les émissions par habitant les plus faibles de toutes les régions du monde depuis 1960, l’Afrique subit une augment… |
Sécurité alimentaire : la mobilisation se renforce |
Temps de lecture : 2 minutes À la veille des assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD) à Accra (23-27 mai), le conseil d’administration de la Banqu… |
Guerre en Ukraine : le conflit pourrait accélérer les fractures ou renforcer la cohésion africaine |
Temps de lecture : 4 minutes L’inflation est désormais plus que palpable dans les économies africaines. Elle s’est accélérée à 5,3% en mars sur un an au Maroc. Dans la zone… |
Marché du travail : la succession des chocs creuse les inégalités |
Temps de lecture : 3 minutes Malgré le retour de l’inflation, le marché du travail reste très dynamique dans les économies développées. Les États-Unis sont quasiment au pl… |
Dépenses militaires : les Africains à la traîne |
Temps de lecture : 3 minutes Les dépenses exceptionnelles occasionnées par la crise du coronavirus et les arbitrages pour y faire face n’ont pas freiné la course à l&rsquo… |