Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Politique / Tchad : échec d’une tentative de putsch, selon la junte

Tchad : échec d’une tentative de putsch, selon la junte

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Selon le gouvernement tchadien, il a réussi à déjouer un coup d’État orchestré par des officiers de l’armée et un éminent militant des droits de l’homme. Il s’agit de Baradine Berdei Targuio, président de l’Organisation tchadienne des droits de l’homme. Dans un communiqué, l’exécutif indique que, pour cette tentative de putsch, ce dernier a enrôlé 11 soldats. La même source affirme que les services de sécurité ont arrêté les responsables après le 8 décembre.

Le ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, a pour sa part précisé que les suspects font l’objet d’une enquête officielle. Ils sont accusés de «violation de l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’arme à feu et complicité». Le juge d’instruction chargé de l’affaire les a inculpés et a ordonné leur mise en détention, a-t-il déclaré.

Le ministre ajoute que «l’enquête suit son cours et que le gouvernement entend faire le maximum pour élucider cette affaire et déterminer les responsabilités».

Il faut noter que les déboires de Baradine Berdei Targuio avec la justice remontent à février 2021. À l’époque, il avait écrit que le général Idriss Deby Itno, alors dirigeant du Tchad, était gravement malade. Une sortie médiatique qui lui a valu trois ans de prison pour atteinte à l’ordre constitutionnel. Puis, en avril 2022, le général Mahamat Idriss Deby Itno a remplacé son père à la tête du pays après le décès de son père.

Par ailleurs, déterminés à évincer la junte du pouvoir, plusieurs militants sont descendus dans les rues le 20 octobre. Ce jour est très symbolique, car elle marque la date à laquelle les militaires avaient initialement promis de céder le pouvoir.

Lors de ces manifestations illégales, une cinquantaine de personnes sont mortes, dont dix membres des forces de sécurité, selon un bilan officiel. Toutefois, les groupes d’opposition affirment que le nombre réel est beaucoup plus élevé et que des civils non armés ont été tués.

Pour Deby, de par leur « insurrection », ces protestataires tentaient de provoquer un coup d’État. Dans la seule région de N’Djamena, les forces militaires ont arrêté 601 personnes, dont 83 mineurs. Ils les ont par la suite conduits à Koro Toro, une prison de haute sécurité située dans le désert à 600 km de la capitale.

Après ce mouvement de colère et de protestation, le tribunal de la prison a jugé 401 personnes. Une procédure que les avocats ont boycottée en signe de protestation. À l’issue d’un procès de quatre jours, 262 personnes ont écopé de peines de deux à trois ans de prison et 80 à des peines avec sursis. Et le nombre de personnes acquittées n’était que de 59.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Le président Bah N'Daw, le 17 mai à Bamako © DR / Présidence malienne

Mali : libération du président et du Premier ministre de transition

Trois jours après leur arrestation par les militaires lors de ce qui …

Le président de la transition malienne, Bah Ndaw (à droite), et le vice-président, Assimi Goïta (à gauche), lors de la cérémonie d'inauguration au CICB (Centre International de Conférences de Bamako) à Bamako, le 25 septembre 2020 © AP

Mali : démission du président et du Premier ministre de transition

Ce mercredi 26 mai, la junte malienne a annoncé la démission du président …

Le président malien Ban Ndaw, le 18 mai 2021 © Ian Langsdon, AFP

Mali : le nouveau « coup d’état » provoque de multiples condamnations

Ce mardi 25 mai, le colonel malien Assimi Goïta a indiqué avoir démis le p…

Le président malien Ban Ndaw, le 18 mai 2021 © Ian Langsdon, AFP

Mali : le président et le Premier ministre de transition arrêtés par l’armée

Ce lundi 24 mai, la présidence de transition au Mali a annoncé un nouveau …

Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, s’est entretenu avec Wamkele Mene, le Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Rabat, le 18 mai 2021 © DR

Bourita s’entretient avec le SG de la ZLECAf

Ce mardi 18 mai à Rabat, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangèr…

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Ce lundi 17 mai, le président français Emmanuel Macron accueille des dirig…