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Sénégalité

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Même en campagne électorale, tout n’est pas permis. La fin ne doit pas justifier les moyens, fusse-t-il pour briguer la magistrature suprême de son pays. Et encore moins le filon ethnique dans un continent où les conflits ethniques pullulent. Ceux qui, au Sénégal, tentent d’exploiter l’abject concept de « sénégalité » et, disons-le ouvertement, le racisme, pour discréditer Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle du 25 février prochain, devraient prendre garde. Alassane Sall, lui aussi candidat, et auquel l’on prête des accointances avec les amis de Macky Sall, joue avec le feu. On sait où cette stratégie d’exclusion a conduit certains pays, notamment la Côte d’Ivoire qui a été déchirée par une guerre civile pendant 8 ans à cause de la fameuse « ivoirité » de sinistre mémoire.

Derrière la requête d’Allassane Sall auprès de la Cour constitutionnelle pour obtenir l’invalidation de la candidature de Karim Wade au motif que ce dernier détiendrait la double nationalité franco-sénégalaise (ndlr : il vient de renoncer au passeport français pour se conformer à la loi), se cache en effet une campagne de haine orchestrée par ses partisans. En suivant cet argument nauséabond, trois-quarts des Lions de la Teranga, qui disputent actuellement la CAN en Côte d’Ivoire, ne devraient pas être sélectionnés.

En réalité, c’est la couleur de la peau de Karim Wade, dont la mère est française, qui gêne ces apprentis sorciers. Tous ces démagogues considèrent qu’en étant métis, Karim Wade n’est pas un « vrai sénégalais » en plus de sa supposée non-maîtrise du Wolof, le dialecte le plus parlé au Sénégal. Ce discours de haine, que ne renierait pas le sinistre Himmler, n’a pas sa place en politique et devrait être condamné par tous les démocrates. En Afrique comme partout ailleurs.