Perspectives économiques : surmonter l’instabilité permanente

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afriqueImage d'illustration Afrique © JOHAN SWANEPOEL / SCIENCE PHOTO LIBRARY VIA AFP
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Malgré les menaces, la majeure partie des pays africains résistera et continuera de croître, prévoit Economist Intelligence Unit, un cabinet britannique de recherches et d’analyses. Sujet majeur en 2022, l’inflation le restera pour l’année à venir. Par ailleurs, le contexte de hausse du coût du capital accroît la pression sur les finances publiques de nombreux États, ce qui pourrait fortement perturber les réformes économiques.

Alors que 2022 se referme, l’inflation, quoiqu’en ralentissement, restera un sujet majeur en 2023. Pour contrer la hausse des prix et la pression sur les taux de change, pratiquement 2/3 des pays africains ont augmenté leurs taux directeurs cette année et, pour une bonne partie des États, le resserrement va se poursuivre en 2023 prévoit Economist Intelligence Unit.

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Certains pays comme le Ghana, l’Éthiopie ou encore l’Égypte ont plus de pression que d’autres. Confrontées à une série de chocs depuis 2020, les économies africaines n’en seront pas exemptes en 2023. Malgré les menaces, la majeure partie des pays résistera et continuera de croître prévoit le cabinet britannique de recherches et d’analyses. «Certains des facteurs ayant perturbé la reprise économique de l’Afrique en 2022 continueront de peser sur les perspectives de croissance au cours de l’année à venir. Mais, la région dans son ensemble devrait rester stable plutôt que de subir un ralentissement majeur de la croissance économique – l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne devraient connaître une croissance de 3,2 % en 2023». Cependant, les taux de croissance du PIB réel varieront considérablement dans la région, certains États vacillant au bord de la récession.

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Service de la dette, insécurité alimentaire…les autres défis

La hausse des coûts d’emprunts réduit considérablement les marges de manœuvre de plusieurs gouvernements. En moyenne, les ratios d’endettement sont revenus à leurs niveaux du début des années 2000, avant le programme de restructuration dans le cadre de l’initiative des pays pauvres très endettés. Rapportée au PIB, la dette ressortirait à 60%, certains pays dépassant largement cette moyenne. «La nécessité de rembourser et de refinancer de gros montants de dette à un moment où les coûts augmentent pèsera lourdement sur certains pays en 2023. Et, les choses pourraient être plus douloureuses en 2024 lorsque davantage de remboursements de capital arriveront à échéance», relève Economist Intelligence. Le Ghana, la Tunisie, l’Égypte, le Congo-Brazzaville, la Zambie ou encore le Zimbabwe inquiètent le plus.

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