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Niger : nouvelles manifestations pour réclamer le départ des soldats français

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Les tensions diplomatiques sont à leur comble entre le régime militaire au pouvoir et la France. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche pour le troisième jour consécutif, à Niamey pour réclamer le départ des forces françaises du Niger. C’est une des demandes du régime militaire arrivé au pouvoir par un coup d’État fin juillet.

Dans la capitale, le rassemblement se tenait près d’une base nigérienne abritant les soldats français, à l’appel de plusieurs coalitions de la société civile hostiles à la présence militaire française. «Armée française, allez-vous-en de chez nous !», ont pu notamment lire les journalistes de l’AFP sur la pancarte d’un manifestant. Au total, depuis vendredi, des dizaines de milliers de personnes se sont succédé au niveau du rond-point « Escadrille », proche de la base nigérienne où se trouvent des soldats français.

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Une autre manifestation a eu lieu à Ouallam (sud-ouest) devant une base militaire, quartier général de l’opération antiterroriste Almahaou, où cohabitent des soldats nigériens et français, selon des images diffusées sur la télévision nationale. «Soldats français, nous sommes venus vous apporter un message pour vous dire que nous n’avons plus besoin de vous», a déclaré l’un des manifestants dans un mégaphone.

L’ambassadeur de France sans immunité

Fin août, lors d’un meeting à Niamey, le colonel Ibroh Amadou, membre du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, auteurs du coup d’État) avait déclaré que «le combat ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus aucun militaire français au Niger».

Le Niger a par ailleurs retiré l’immunité et le visa diplomatiques de l’ambassadeur de France Sylvain Itté et exigé son «expulsion», selon un arrêté du ministère de l’Intérieur daté de jeudi et une ordonnance du Tribunal de grande instance de Niamey de vendredi.

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La France a de nouveau justifié dimanche le maintien de son ambassadeur au Niger. «Il est notre représentant auprès des autorités légitimes du Niger (…), nous n’avons pas à nous ranger aux injonctions d’un ministre qui n’a aucune légitimité», affirme la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna dans un entretien au journal Le Monde, assurant que Paris s’assurait «qu’il puisse faire face en toute sécurité aux pressions des putschistes».