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Le putsch de trop

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Huit mois après le putsch qui avait renversé le président élu Roch-Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso est à nouveau secoué par un coup de force militaire. Qui tue par l’épée périra par l’épée, dit la maxime. Chassé par ses camarades qui l’avaient fait roi, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, vient de d’expérimenter à ses dépens cet adage.

Ses amis, conduits par un jeune capitaine de 34 ans, l’ont démis de ses fonctions «pour avoir dévié des idéaux et des intérêts supérieurs de la Nation». Pour justifier son coup de force, la junte militaire met en avant la dégradation continue de la situation sécuritaire dans le pays. Ce sont les mêmes raisons que les putschistes de janvier dernier avaient déjà évoquées.

Depuis 2020, le putsch de ce week-end à Ouagadougou, est le cinquième coup d’Etat dans la sous-région après le double coup d’Etat au Mali et celui qui avait chassé Alpha Condé du pouvoir en Guinée. On se croirait revenir aux années soixante-dix lorsque l’alternance à la tête de l’Etat se jouait dans les casernes.

Au lieu de combattre les terroristes qui contrôlent 40% de leur pays, les putschistes burkinabés ont choisi de se « mettre au chaud » au Palais présidentiel. Ils se trompent de combat. Comme leur camarade qu’ils viennent de démettre, ils vont échouer à leur tour. C’est par des institutions stables et une constitution respectée par tous, que les pays africains relèveront le défi du développement. Mais apparemment, dans les casernes du continent, on est persuadés que la mission de l’armée est de combattre l’Etat.

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