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L’Allemagne intensifie ses partenariats énergétiques en Afrique

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Les investissements allemands dans la transition énergétique en Afrique ont pris de l’ampleur ces dernières années. L’Allemagne, connue pour son leadership en matière d’énergies renouvelables, a manifesté un intérêt croissant pour soutenir les initiatives africaines visant à développer des sources d’énergie propres et durables sur le continent. Plus récemment, plusieurs accords ont été conclus entre l’Allemagne et trois pays africains. Détails.

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Depuis sa réorientation énergétique après la crise ukrainienne, l’Allemagne poursuit sa quête de diversification des sources d’approvisionnement. Récemment, des partenariats majeurs ont été annoncés avec le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Celles-ci marquent un tournant significatif dans la politique énergétique allemande. La nature et l’étendue précises de ces investissements peuvent varier en fonction des accords commerciaux, des partenariats public-privé et des priorités spécifiques des différents pays africains.

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Vers une alliance énergétique avec le Nigeria

Le Nigeria et l’Allemagne ont conclu des accords d’une valeur de 500 millions de dollars. Ce budget couvre l’approvisionnement en gaz et les investissements dans l’énergie verte. Ajuri Ngelale, porte-parole de la présidence nigériane, a confirmé la signature de ces accords lors de la Conférence Compact with Africa (CwA) à Berlin. Parmi ces partenariats, celui entre Riverside LNG (Nigeria) et Johannes Schuetze Energy Import AG (Allemagne). Ces derniers prévoient une première phase consistant à fournir 850.000 tonnes de gaz naturel annuellement à l’Allemagne. Le volume de ce transfert connaîtra une augmentation future à 1,2 million de tonnes. Les premières livraisons sont attendues en 2026.

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Investissements verts et engagements de l’Allemagne en Côte d’Ivoire

Du côté de la Côte d’Ivoire, le pays est sur le point de signer un partenariat financier de 550 millions d’euros avec l’Allemagne. Un accord qui porte le nom de «Partenariat pour le climat et développement». Cette initiative vise à allouer ces fonds à des projets environnementaux et de développement. La durée d’utilisation totale de ces financements reste incertaine. Le communiqué officiel indique cependant un déblocage initial de 100 millions d’euros pour l’année 2023.

Notons que ces annonces font suite à une rencontre entre le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président ivoirien, Alassane Ouattara. Les discussions ont effectivement porté lors de cette réunion sur la sécurité, le financement des économies africaines et l’encouragement des investissements privés pour le continent.

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Aide à la transition énergétique en Afrique du Sud

En parallèle, l’Afrique du Sud a reçu un prêt de 500 millions d’euros à des conditions préférentielles de la part de la banque de développement allemande, KfW. Cet investissement s’inscrit dans le cadre du «Partenariat pour une transition énergétique juste», un plan négocié lors de la COP26. L’objectif est d’aider le pays à se détourner de l’électricité produite par le charbon. Et de l’encourager à recourir à une restructuration écologiquement durable du secteur énergétique.

Cependant, malgré cette aide, les responsables sud-africains ne sont pas convaincus par la mobilisation d’une enveloppe de 1.500 milliards de rands (environ 80 milliards USD). Ils soulignent que ce financement est insuffisant pour couvrir l’ensemble de l’opération de transition énergétique du pays.

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L’initiative Compact with Africa : une dynamique renforcée

Par ailleurs, ces accords représentent une évolution significative pour l’Allemagne. En effet, celle-ci a récemment fermé ses centrales nucléaires et réduit sa dépendance au gaz russe. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’initiative Compact with Africa, lancée sous la présidence allemande du G20 en 2017. Ces partenariats témoignent d’une volonté commune de promouvoir des économies vertes et durables en Afrique. Et ce, tout en renforçant les liens bilatéraux entre les pays africains et l’Allemagne.

Toutefois, en dépit de ces avancées, des défis subsistent. On cite notamment la nécessité de mobiliser davantage de financements pour soutenir pleinement les transitions énergétiques et le développement durable en Afrique. Des projets, tels que l’Initiative pour l’énergie en Afrique (initiée par le gouvernement allemand), qui misent sur la promotion du développement des énergies renouvelables sur le continent. Ces initiatives visent aussi à renforcer les capacités, à financer des projets et à établir des partenariats entre les entreprises allemandes et africaines dans le domaine de l’énergie verte.

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Des alternatives prometteuses

Ainsi, les investissements allemands se concentrent souvent sur des technologies comme l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique. Ces alternatives offrent des solutions durables aux défis énergétiques auxquels de nombreux pays africains sont confrontés. Ces investissements visent également à stimuler le développement économique et à créer des emplois dans ce secteur. En somme, les investissements allemands dans l’énergie en Afrique présentent des opportunités importantes. Mais il est essentiel de surveiller de près leurs effets sur les populations locales, l’environnement et l’économie des pays africains. Car, in fine, l’objectif est de garantir des bénéfices durables et équitables.

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