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La BAD propulse l’Afrique vers des milliards de financements !

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La réallocation des DTS vers les pays à faible revenu, soutenue par le « Sommet pour un nouveau pacte financier mondial » de Paris, représente une alternative économique prometteuse pour l’Afrique. Cette initiative offre la possibilité de mobiliser d’importants investissements pour stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et promouvoir le développement durable sur le continent.

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100 milliards de dollars ! C’est le montant que les pays riches s’étaient engagés à rétrocéder aux pays les plus pauvres suite à l’allocation record de 459 milliards de DTS (droits de tirage spéciaux). 650 milliards de dollars, dont 33 milliards de dollars pour les pays africains au regard de leurs quotes-parts au FMI, avaient été décidés en août 2021 par le FMI pour aider les États dans la riposte contre la crise sanitaire. Deux ans après, les décaissements se font toujours attendre.

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Une solution pour les DTS en Afrique

La Banque africaine de développement vient peut-être de trouver la parade aux blocages. La solution de la BAD consiste à canaliser les DTS vers les banques multilatérales de développement. Cette solution technique ouvrirait la voie au déblocage de centaines de milliards de dollars pour l’Afrique, tout en préservant le statut de réserve des DTS. Les dirigeants mondiaux réunis lors du « Sommet pour un nouveau pacte financier mondial » ont salué la proposition de la Banque africaine de développement (BAD). Pour António Guterres, secrétaire général des Nations unies, ce mécanisme pourrait accroître l’impact des DTS et répondre aux besoins des pays à faible revenu en cas de crise. Il appelle aussi à une tarification du carbone et à la réaffectation des subventions aux combustibles fossiles vers des investissements durables et productifs.

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Avec 21 pays africains représentés par leurs dirigeants, soutenant l’initiative de la BAD, l’accent est mis sur l’importance de cette réallocation des DTS pour stimuler la croissance économique et réduire les inégalités en Afrique. Les experts économiques soulignent que le transfert des DTS vers les pays à faible revenu pourrait avoir un impact significatif sur le développement économique de l’Afrique. Les fonds ainsi débloqués pourraient être utilisés pour investir dans des secteurs clés tels que l’infrastructure, l’éducation, la santé, l’agriculture et les énergies renouvelables. Dans le même temps, il est important de mettre en place des mécanismes de gouvernance transparents et efficaces pour garantir que les fonds alloués soient utilisés de manière responsable et bénéficient réellement aux populations les plus vulnérables. Des mesures de suivi et d’évaluation seront mises en place pour s’assurer de l’efficacité de l’utilisation des ressources et éviter les risques de corruption.

Surveiller l’allocation des DTS

Durant le sommet de Paris, les représentants du secteur privé ont exprimé leur soutien à l’initiative de la BAD, soulignant le potentiel de création d’emplois et d’opportunités d’affaires qu’elle pourrait offrir. Ils appellent à un partenariat solide entre le secteur public et privé pour maximiser l’impact des investissements et favoriser l’innovation.

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Néanmoins, certains experts mettent en garde contre les défis potentiels liés à la réallocation des DTS. Ils soulignent l’importance de renforcer les capacités des pays bénéficiaires pour gérer efficacement les ressources financières, ainsi que l’importance de promouvoir la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds. De plus, des mécanismes de coordination internationale seront nécessaires pour garantir une répartition équitable des ressources entre les pays à faible revenu.