Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Intervention militaire au Niger : réunion de la CEDEAO au Ghana

Intervention militaire au Niger : réunion de la CEDEAO au Ghana

Temps de lecture : 4 minutes


Temps de lecture : 4 minutes

Une possible intervention militaire au Niger est en discussion parmi les chefs militaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Selon des sources militaires et politiques régionales, une réunion aura lieu jeudi et vendredi au Ghana pour examiner cette éventualité.

Cette réunion intervient suite à l’approbation la semaine dernière par les dirigeants de la CEDEAO du déploiement d’une « force de réserve pour rétablir l’ordre constitutionnel » au Niger. Le président élu du pays avait été renversé par l’armée le 26 juillet.

Regarder aussi : Niger : la junte veut «poursuivre» le président Bazoum pour «haute trahison»

Une réunion repoussée pour poursuivre les négociations

La CEDEAO, qui devait se réunir le samedi à Accra, continue de négocier avec le gouvernement militaire dirigé par Abdourahmane Tchiani à Niamey.

La semaine dernière, les chefs d’État de la CEDEAO se sont réunis à Abuja, la capitale nigériane. Lors de cette réunion, ils ont affirmé qu’ils préfèrent une solution diplomatique à la crise au Niger.

Lire aussi : Niger-CEDEAO : le bruit des bottes résonne

L’onde de choc du renversement présidentiel

L’élection du président Mohamed Bazoum en 2021 avait marqué un moment historique pour le Niger. Il s’agissait du premier transfert pacifique du pouvoir depuis son indépendance en 1960. Cependant, son renversement par l’armée a secoué toute l’Afrique de l’Ouest. Une région qui souffre déjà de prises de pouvoir militaires.

Regarder aussi : Niger : sommet crucial de la CEDEAO après l’échec de l’ultimatum aux militaires

Les tensions et les incertitudes

PAr ailleurs, la CEDEAO avait donné aux dirigeants militaires du Niger un ultimatum d’une semaine pour rétablir Bazoum ou faire face à une possible intervention militaire. Mais cette date limite a expiré sans aucune action militaire.

Malgré des signaux contradictoires envoyés par le gouvernement militaire du Niger, la menace de poursuites judiciaires contre Bazoum a suscité des réactions critiques. La CEDEAO comme les États-Unis a fortement condamné cette décision.

Lire aussi : Niger : un ex-rebelle nigérien lance un mouvement anti-putschistes

Incertitudes diplomatiques et inquiétude internationale

Le différend autour de la crise au Niger a également éclipsé les pourparlers en cours sous l’égide de l’Union africaine (UA). Ces négociations réunissent des représentants de l’armée nigérienne et de la CEDEAO à Addis-Abeba.

Le renversement de Bazoum porte un coup à la stratégie de la France et des États-Unis au Sahel. La France avait recentré ses opérations contre les groupes armés au Sahel sur le Niger. Une délocalisation forcée après son expulsion du Mali et du Burkina Faso l’année précédente.  Cette démarche a fait suite à un désaccord avec les gouvernements militaires de ces deux pays.

L’inquiétude grandit pour Bazoum, sa famille et son pays. Le Niger, au cœur du Sahel, est l’une des régions les plus instables et les plus pauvres du monde.

Lire aussi : Niger : le régime militaire n’accueillera pas la délégation de la CEDEAO ce mardi