Ethiopie : le FMI espère que les réformes menées porteront leurs fruits

Ces derniers mois, l’Éthiopie a mis en place une série de réformes économiques afin d’attirer davantage d’investisseurs. Fin juillet 2024, dans le cadre des négociations pour obtenir un prêt du Fonds monétaire international (FMI), le pays a annoncé une transformation importante de son système de change, auparavant fortement contrôlé. Désormais, les banques commerciales ont la liberté de fixer le taux de change, une mesure visant à libéraliser le marché financier.
En janvier 2025, l’Éthiopie a également relancé sa Bourse, après une interruption de plus de cinquante ans. Lors d’une conférence de presse organisée à Addis-Abeba, Kristalina Georgieva, directrice du FMI, a salué ces efforts en déclarant : «Le programme de réformes que l’Éthiopie a adopté est dur, il prend du temps, mais il portera ses fruits, certains arrivent déjà, d’autres vont suivre». Elle s’est exprimée aux côtés du ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide.
Lire aussi : Éthiopie : vers un défaut de paiement
Selon Kristalina Georgieva, la croissance du PIB éthiopien a atteint 8,1% en 2024, dépassant les prévisions initiales de 6,1%. Cette accélération est notamment attribuée à une plus grande ouverture à l’initiative privée.
Le pays a connu une forte inflation, culminant à 33,9% en 2022. Toutefois, celle-ci a progressivement diminué, atteignant 23,9% en 2024, et devrait continuer à reculer pour s’établir à 13,3% d’ici 2026. Kristalina Georgieva a souligné l’importance de cette baisse pour les Éthiopiens, confrontés à des prix élevés. Elle a également annoncé que la restructuration de la dette du pays était en phase finale.
De son côté, Ahmed Shide a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre ces réformes pour améliorer les conditions économiques, favoriser la création d’emplois et générer des opportunités. En juillet 2024, le FMI avait validé un programme d’aide de 3,4 milliards de dollars destiné à soutenir ces réformes. En octobre, l’institution avait salué les avancées du programme, soulignant notamment une meilleure disponibilité des devises étrangères et un progrès constant dans les réformes engagées.