Denis Sassou-Ngesso succédé à Faustin-Archange Touadéra à la tête de la CEMAC

La capitale centrafricaine, Bangui, a accueilli du 9 au 10 septembre une session extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Les six chefs d’État membres — Tchad, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon et Guinée équatoriale — y ont pris part. La rencontre a été marquée par la passation de flambeau entre le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, et son homologue congolais, Denis Sassou-Nguesso, désormais à la tête de l’organisation sous-régionale.
Dans une atmosphère solennelle, les dirigeants ont entonné l’hymne de la CEMAC avant de réaffirmer leur volonté commune de renforcer la fraternité et de bâtir un avenir partagé. Ce rendez-vous diplomatique a également souligné l’importance stratégique de la sous-région dans un contexte économique mondial en quête de croissance.
Une sous-région riche en ressources, mais dominée par le Chômage
Dans son allocution de clôture, Faustin-Archange Touadéra a rappelé que l’Afrique centrale disposait d’un potentiel considérable. « Notre sous-région est une terre d’opportunités qui peut aider le monde à renouer avec la croissance », a-t-il déclaré, en évoquant les défis pressants que sont le chômage, la dette, la pauvreté et le changement climatique. Les pays de la CEMAC, dotés de richesses minières et naturelles abondantes, aspirent à jouer un rôle clé dans la relance mondiale.
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Les dirigeants ont également annoncé la mise en place d’un mécanisme destiné à favoriser la libre circulation des personnes et des biens, pierre angulaire de l’intégration économique. Denis Sassou-Nguesso a souligné son engagement en faveur du panafricanisme, de la libération et du développement de l’Afrique.
Des défis à surmonter
Si l’ambition affichée est forte, la CEMAC reste confrontée à de nombreux obstacles : faible croissance, endettement élevé, instabilité sécuritaire et problèmes de gouvernance. À cela s’ajoutent les difficultés liées à l’intégration régionale, qui freinent la mise en œuvre des projets communs.
En confiant la présidence à Denis Sassou-Nguesso, les six États membres espèrent impulser une nouvelle dynamique de coopération et d’unité pour transformer la CEMAC en un véritable moteur de développement et de stabilité.