Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie / Coût des transactions: encore du chemin avant la fin du racket

Coût des transactions: encore du chemin avant la fin du racket

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Envoyer de l’argent en Afrique coûte plus cher que partout dans le monde. L’année dernière, plus de 4 milliards de dollars ont été absorbés par les frais pour les envois vers l’Afrique subsaharienne. Le coût élevé des transferts s’explique en partie par des systèmes de paiement peu efficaces et l’existence de barrières élevées à l’entrée. Pour réduire les coûts des transactions, aussi bien pour les ménages que les entreprises, les africains doivent s’accorder sur un système de paiement unifié.

Temps de lecture : 3 minutes

Lorsqu’un migrant subsaharien transfère 200 dollars vers son pays, il dépense en moyenne 16 dollars en frais d’envoi. Avec un coût moyen de 8%, ce sont plus de 4 milliards de dollars qui auraient été absorbés par les frais associés à la prestation de service en 2022. Bien au-dessus du dixième objectif de développement durable : faire baisser à 3 % les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants à horizon 2030 et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 %. Si l’objectif de 3 % était atteint, les économies s’élèveraient à 2,6 milliards de dollars. Les coûts des transferts intra-africains sont encore plus élevés. 

Lire aussi : Économies africaines : les dossiers chauds en 2023

 

Réduire les frais de transfert en Afrique

L’Afrique est le continent vers lequel les envois de fonds sont les plus coûteux. Des frais excessifs qui ponctionnent les revenus de familles le plus souvent modestes. Les transferts de la diaspora constituent une source de revenus vitale pour des millions de personnes. Surtout, ils représentent un facteur de stabilité macroéconomique. Comme les particuliers, les entreprises doivent supporter des frais exorbitants sur leurs opérations. 

Le coût élevé des transferts s’explique en partie par des systèmes de paiement peu efficaces et l’existence de barrières élevées à l’entrée. Pour réduire les frais d’envois, certains pays comme le Maroc ont par exemple lever toute clause d’exclusivité liant les opérateurs internationaux de transferts de fonds à leurs partenaires locaux (en 2009).

Pour réduire significativement les coûts des transactions aussi bien pour les ménages que les entreprises, les africains doivent s’accorder sur un système de paiement unifié. Le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) testé avec six pays (Ghana, Nigéria, Sierra Leone, Liberia, Guinée, Gambie) pourrait être une vraie option pour soulager les commerçants africains. Un système unifié permettrait des économies de l’ordre de 5 milliards de dollars par an dont les fonds pourraient servir au continent plutôt qu’aux opérateurs internationaux. Encore faut-il que les pays s’accordent sur la mise en place d’un tel système.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Mahamat Idriss Déby, fils d'Idriss Déby Itno et chef du Conseil militaire de transition (CMT), lors des obsèques du président défunt, le 23 avril 2021 à N'Djamena © Issouf Sanogo, AFP

La junte au pouvoir au Tchad nomme un gouvernement de transition

Ce dimanche 2 mai, la junte qui a pris le pouvoir au Tchad depuis la mort …

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles

Dans la soirée du jeudi 29 avril, les forces gouvernementales et les insur…

Le Premier ministre de transition tchadien Albert Pahimi Padacké à Ndjamena le 26 avril 2021 © AFP

Tchad : Albert Pahimi Padacké nommé à la tête du gouvernement de transition

Ce lundi 26 avril au Tchad, le Conseil militaire de transition (CMT) a nom…

L'armée des robots soldats est en marche

Le Maroc fait partie des cinq pays les plus riches d’Afrique

Selon la 4e édition de l’Africa Wealth Report, publiée jeudi dernier par A…

Le général Azem Bermandoa Agouna, porte-parole de l'armée tchadienne, au centre, annonce la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, à la télévision d'État mardi 20 avril 2021 © Tele Tchad via AP

Tchad : la junte refuse de négocier avec les rebelles

Ce dimanche 25 avril au Tchad, les militaires qui ont pris pouvoir après l…

Idriss Déby Itno, au palais présidentiel de N'Djamena © Vincent Fournier/JA

Tchad : décès du président Idriss Déby Itno

Ce mardi 20 avril, au lendemain de l’annonce de sa réélection à la préside…