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COP28 : les ONG africaines en force

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Présente en force à la COP28 à Dubaï, la société civile africaine a fait entendre sa voix et a émis plusieurs propositions. Secou Sarr, secrétaire exécutif d’ENDA-Tiers Monde, a dévoilé les cinq priorités cruciales de la société civile africaine pour contrer les changements climatiques lors d’un événement parallèle à la COP28. Ces priorités incluent l’adaptation, les pertes et dommages, les systèmes d’alimentation et d’utilisation des terres, ainsi que la protection et la restauration des forêts. Cette annonce a été faite au nom d’un collectif d’ONG africaines réunies au sein de la Coalition « Groupe de la Banque africaine de développement-Société Civile sur le climat et l’énergie ».

L’Afrique, région la plus affectée par les changements climatiques mais moins soutenue financièrement, a été au centre des discussions. Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, a plaidé pour une évaluation de la richesse du continent en se basant sur son capital naturel, notamment ses ressources minérales, forestières et en énergie renouvelable.

La Coalition a rejoint l’appel des dirigeants africains à orienter les droits de tirage spéciaux (DTS) vers le financement climatique en Afrique par le biais de la Banque africaine de développement. Elle a également invité la communauté mondiale et les gouvernements à mettre en œuvre des pratiques et des technologies inclusives, impliquant les agriculteurs, les communautés locales, en particulier les femmes et les jeunes, tout en préservant la biodiversité.

Beth Dunford, vice-présidente de la Banque africaine de développement, a souligné l’importance de cette Coalition pour l’Afrique, précisant que 64% des financements de la Banque étaient dédiés à l’adaptation climatique en Afrique. Elle a annoncé la création d’un Guichet d’action climatique mobilisant 42 milliards de dollars via le Fonds africain de développement, destiné aux pays les moins avancés du continent.

Augustine Njamnshi, président de la Coalition, a mis en avant le rôle crucial de la société civile, soulignant que le doublement des financements d’adaptation ne suffirait pas et appelant à une collaboration entre la société civile et le secteur privé pour renforcer l’accès aux financements climatiques.

Des exemples concrets ont été cités, notamment celui du Fonds Ecotrust pour la conservation de l’environnement en Ouganda, qui a permis à 15.000 petits agriculteurs de planter des arbres pour stocker le carbone. Néanmoins, des obstacles persistent dans l’accès à ces financements.

Enfin, le ministre burkinabè de l’Environnement, Roger Baro, a souligné les actions entreprises par le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour contrer les changements climatiques, prônant la nécessité d’un partenariat public-privé pour catalyser les financements verts internationaux. Karen Wanjiru Kimani, jeune militante environnementale africaine, a appelé à ne pas sous-estimer l’implication des jeunes dans cette lutte, évoquant les initiatives d’écoliers formant des clubs pour planter des arbres contre la sécheresse.

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