Canal de Suez : importante hausse des tarifs de transit

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Canal de Suez : l'Égypte réduit les frais de transit pour relancer le trafic maritimeL’autorité du canal de Suez justifie la hausse des prix par l’inflation et l’augmentation des coûts opérationnels. © Autorité du canal de Suez

L’autorité du canal de Suez a annoncé que les frais de transit pour les pétroliers passant par le canal augmenteront de 15 %. Une hausse de 10% sera appliquée aux vraquiers secs et aux navires de tourisme. Cette décision prendra effet le 1ᵉʳ janvier 2023.

Alors qu’il s’agissait initialement d’une question sous-régionale, les effets de cette augmentation pourraient affecter l’ensemble du continent, notamment l’Afrique de l’Est. Le directeur général du Shippers Council of Eastern Africa (SCEA), Gilbert Lagat, a noté que l’Afrique de l’Est dépend du port pour ses exportations vers l’Europe et ses importations en provenance d’Asie. En effet, la hausse des droits de transit touchera principalement les commerçants est-africains.

«L’Afrique de l’Est dépend de la plupart de ses importations en provenance d’Asie, qui utilisent un autre canal, alors que les marchandises exportées de la région doivent passer par le canal de Suez. Cela va compliquer les exportations, et certains navires pourraient choisir de changer de destination compte tenu des économies d’échelle», précise Lagat. «Nous espérons qu’en tant que chargeurs, nous trouverons des solutions ou renégocierons avec l’autorité pour obtenir de meilleurs tarifs», a-t-il ajouté.

Les exportations est-africaines vers l’Europe sont essentiellement des produits agricoles, notamment le café, le thé, le tabac, les fleurs coupées, les fruits, les légumes et le poisson. Le textile et l’habillement, ainsi que l’artisanat, sont pour leur part les principales exportations de la région vers l’étranger.

Il faut noter que l’augmentation subséquente des frais de transit est le résultat de l’inflation mondiale. Le chef de l’autorité du canal de Suez, Osama Rabiee, a reconnu que «l’augmentation est inévitable et nécessaire au vu des taux d’inflation mondiaux actuels».

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