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Angola : Joao Lourenco mise sur la promotion du secteur privé

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Le président angolais Joao Lourenco s’est engagé à poursuivre les réformes économiques lors de sa prestation de serment, jeudi dernier, pour un second mandat après une victoire électorale controversée. Il a déclaré qu’en l’élisant, lui et son parti, l’Angola adhère à ses projets de libéralisation économique. Le dirigeant réélu a promis aussi d’accélérer plusieurs réformes visant à encourager le secteur privé, à élargir l’offre de biens et de services et à lutter contre le chômage des jeunes. «En tant que pays, nous devons adopter la démocratie et une économie de marché», a-t-il indiqué. De plus, Lourenco prévoit d’augmenter les salaires, y compris ceux des forces armées.

La nouvelle adjointe du président, Esperanca Maria da Costa, professeur universitaire et biologiste, a également prêté serment ce jeudi, devenant ainsi la première femme vice-présidente de l’Angola.

S’agissant des Angolais, plusieurs d’entre eux sont restés chez eux, les rues étant moins fréquentées que d’habitude et les vendeurs moins nombreux dans les commerces. Les partis et partisans de l’opposition affirment pour leur part que le décompte des votes a été manipulé et falsifié. Malgré une action en justice de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA), visant à annuler le dernier scrutin, a été rejetée.

L’UNITA, ancien mouvement rebelle qui a mené une guerre acharnée de 27 ans contre le gouvernement du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) du président, a récolté 43,95 % des voix, contre 26,67 % en 2017. Sous la houlette de son leader charismatique Costa Junior, le parti s’est avéré populaire dans les zones urbaines et parmi les jeunes électeurs avides de changement économique. Il a surtout obtenu la majorité des votes dans la capitale, une première pour ce parti d’opposition.

Notons que Joao Lourenco est arrivé au pouvoir pour la première fois en 2017 lorsque, en tant que ministre de la Défense, il a succédé au dirigeant de longue date Jose Eduardo dos Santos. Il avait ainsi hérité d’un pays plongé dans la récession et gangrené par la corruption et le népotisme.

Lourenco s’est rapidement retourné contre son prédécesseur, lançant une campagne anti-corruption visant la famille et les amis de dos Santos. Il s’est également engagé dans un ambitieux programme de réformes pour attirer les investisseurs étrangers et diversifier l’économie. Mais ces efforts n’ont toujours pas porté de fruits ni amélioré les perspectives d’une grande partie des 33 millions d’Angolais qui sont plongés dans la pauvreté.

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