Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Algérie : le gouvernement peine à mettre fin au Hirak

Algérie : le gouvernement peine à mettre fin au Hirak

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Le régime algérien est encore confronté à des troubles civils croissants, alors que les manifestations antigouvernementales fêtent leur deuxième année cette semaine. En février 2019, l’Algérie a connu des protestations sans précédent, destinées à évincer le président Abdelaziz Bouteflika, aujourd’hui déchu. Le mouvement Hirak, également connu sous le nom de «Révolution du sourire», a débuté avec l’espoir de grandes réformes et d’un avenir meilleur. Pourtant, malgré les protestations de masse qui ont pris de l’ampleur et ont réussi à évincer Bouteflika et d’autres personnalités de son régime, le mouvement n’a pas réussi à réaliser des changements sociaux et politiques majeurs.



Deux ans plus tard, peu de choses semblent avoir changé en Algérie, car les mêmes protestations populaires continuent de ponctuer la vie quotidienne du pays. Le 16 février 2021, en prévision du deuxième anniversaire de leur révolution, environ 5.000 manifestants sont descendus dans les rues du pays en agitant des drapeaux algériens et en scandant : «Un État civil, pas un État militaire». Incapables de réprimer ces rassemblements pacifiques, les autorités ont procédé à des arrestations arbitraires de manifestants, de journalistes et de militants. Human Rights Watch rapporte qu’au moins 32 personnes interpellées pendant les manifestations du Hirak sont toujours emprisonnées.



Par ailleurs, le président Abdelmadjid Tebboune est récemment revenu d’une absence de trois mois. Cependant, au lieu d’aborder les problèmes intérieurs auxquels est confrontée la population algérienne, il a profité de son discours du 18 février pour contester la souveraineté du Maroc. «Le Sahara est la dernière colonie d’Afrique et le peuple sahraoui doit exercer son droit à l’autodétermination», a-t-il martelé.



Le journal algérien Liberté Algérie souligne le désespoir du régime et les appels incessants des manifestants à des changements radicaux. «Sans base politique et sociale», explique le quotidien, la classe politique algérienne est «coincée dans ses contradictions internes… résistante au changement». Pendant ce temps, malgré ses problèmes de représentation et d’organisation, le mouvement de protestation montre que son «esprit d’opposition au régime persiste». Entre gouvernement et Algériens, il y a une crise de confiance, une «situation apparemment gelée», où seules des «décisions audacieuses» peuvent conduire à un redressement sain du pays, estime la même source.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la RCA

Centrafrique : François Bozizé visé par un mandat d’arrêt international

La Cour pénal spéciale de la République centrafricaine (RCA), a émis un man…

L’Arabie Saoudite accorde un prêt de 295 millions de dollars à l’Ouganda

La Banque islamique de développement (BID) d’Arabie Saoudite a accordé un p…

la délégation malienne aux Réunions du Printemps 2024 du Fonds Monétaire International (FMI)

Mali : le FMI annonce un financement d’urgence de 120 millions de dollars

Le Fonds Monétaire International a annoncé l’octroi d’un prêt de 120 millio…

Nigeria : Maersk prévoit d’investir 600 millions de dollars

Maersk, l'un des géants mondiaux de la logistique, se tourne vers le Nigeri…

Soft power en Afrique : la Chine détrône les USA

La bataille du "soft power" en Afrique prend un nouveau tournant alors que …

Coupes interclubs CAF : les affiches des finales connues

Coupes interclubs CAF : les affiches des finales connues

On connaît désormais les finales de la Coupes interclubs CAF. En Ligue des …