Mali : nouvelle bavure de l’armée française

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Un Mirage 2000 français à Niamey, au Niger, d’où partent les avions menant des frappes aériennes dans tout le Sahel. © Ministère français de la Défense
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Une enquête de l’ONU conclut qu’une frappe aérienne conduite par l’armée française au Mali en janvier a tué 19 civils réunis pour célébrer un mariage, et pas seulement des terroristes, comme Paris a persisté à le dire.



Le rapport publié mardi par la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) constitue la plus grave mise en cause d’une opération de la force Barkhane par les Nations unies depuis le début de l’engagement français au Sahel en 2013.



Le ministère français des Armées a de nouveau réfuté toute bavure. Il «maintient avec constance et réaffirme avec force» que «le 3 janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel» près de Bounti (centre). 



Le rapport, rédigé à partir des investigations de la Division des droits de l’Homme de la Minusma appuyée par la police scientifique de l’ONU, indique au contraire que le groupe touché «était très majoritairement composé de civils qui sont des personnes protégées contre les attaques au regard du droit international humanitaire».



Une centaine d’hommes, des civils, étaient réunis à l’ombre des arbres pour célébrer un mariage qui avait eu lieu la veille dans les parages, séparément des femmes et des enfants selon la tradition locale, dit le rapport, qui s’appuie sur des dizaines d’entretiens.



Parmi eux «se trouvaient cinq personnes armées, membres présumés de la katiba Serma», appartenant au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), alliance elle-même affiliée à Al-Qaïda.


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