La Banque mondiale revoit à la baisse la croissance de l’Afrique subsaharienne

Temps de lecture :
La Banque mondiale revoit à la baisse la croissance de l'Afrique subsaharienneBanque mondiale (BM) © DR
A A A A A

Dans son rapport Africa’s Pulse, la Banque mondiale a revu à la baisse la croissance économique de l’Afrique subsaharienne. Celle-ci devra atteindre 3% en 2024 contre 3,4% estimé au mois d’avril.

Le document publié par l’institution financière explique que cette baisse est due à l’effondrement de l’activité économique soudanaise. Elle a eu un impact majeur sur les performances globales de la région. Toutefois, la Banque mondiale se veut optimiste quant à un éventuel rebond, grâce à une reprise de la consommation privée et une inflation en baisse dans plusieurs pays.

Selon le rapport, la sous-région de l’Afrique de l’Est et australe montre des signes encourageants, avec une croissance attendue de 2,2 % en 2024, après une année 2023 difficile à 1,7 %. Cependant, le poids économique des pays comme l’Angola et l’Afrique du Sud continue de freiner les performances globales. Si l’on exclut ces deux économies, la zone devrait croître à un rythme plus soutenu de 2,6 % en 2024.

Pour ce qui est de l’Afrique de l’Ouest et centrale, la situation est légèrement plus favorable. Dans ces zones, l’activité économique devrait passer de 3,3 % en 2023 à 3,9 % en 2024, mais sans le Nigeria, moteur économique de la région, la croissance pourrait même atteindre 4,8 %.

17 pays devraient afficher une croissance supérieure à 5%

La Banque mondiale précise que 17 pays devraient enregistrer une croissance supérieure ou égale à 5%, et 27 enregistreront une croissance supérieure à l’année précédente. Parmi ceux-ci figurent la Côte d’Ivoire (6,5%), le Niger (5,7%) et le Sénégal (6,1%).

En dépit de ces performances, l’institution de Bretton Woods indique que les perspectives de croissance demeurent fragiles. Elles sont exposées à des risques importants tels que les conflits armés et des événements climatiques extrêmes comme les sécheresses, les inondations et les cyclones.

Pour relever ces défis, les États africains doivent s’engager dans des réformes visant à favoriser une croissance plus durable et inclusive. Les initiatives de lutte contre la corruption, la modernisation des infrastructures et l’adaptation au changement climatique constituent désormais des priorités dans leurs stratégies économiques.

Il est à noter que les perspectives à moyen terme demeurent globalement encourageantes. La Banque mondiale prévoit une croissance moyenne de 4 % pour la période 2025-2026, en légère augmentation par rapport à l’estimation précédente de 3,5 %. Ce redressement pourrait être soutenu par une modération de l’inflation dans plusieurs pays, facilitant ainsi une relance de l’activité économique

Recommandé pour vous

L’inflation continue de reculer au Togo

Économie - L’inflation au Togo poursuit son recul, portée par la baisse des prix agricoles et les mesures gouvernementales, plaçant le pays bien en dessous du seuil de l’UEMOA.

L’Afrique du Sud dévoile un plan énergétique de 127 milliards de dollars

Afrique - L'Afrique du Sud mise sur un plan énergétique ambitieux pour relancer l’économie, développer les renouvelables et sécuriser l’électricité.

La BOAD réalise une émission obligataire historique de 1 milliard d’euros sur 15 ans

Economie - La BOAD réussit une émission obligataire historique de 1 milliard d’euros sur 15 ans, la plus longue en euros jamais réalisée par une banque africaine.

Madagascar : S&P alerte sur les risques économiques et budgétaires

Économie - Face à l’instabilité politique, S&P abaisse ses prévisions de croissance et alerte sur la dépendance de Madagascar.

Le Sénégal digitalise la gestion de ses marchés publics avec la plateforme « Appel »

Economie - Le Sénégal modernise ses achats publics avec « Appel », une initiative de l'Arcop pour une gestion efficace.

Côte d’Ivoire : 11 nouveaux permis miniers pour booster le secteur

Afrique - La Côte d’Ivoire renforce son attractivité minière avec 11 nouveaux permis, ambitionnant de diversifier son économie et d’atteindre 100 tonnes d’or annuelles d’ici 2030.
pub