Marché régional : le Mali lève 22,6 milliards FCFA, tandis que le Niger peine

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Mali : plusieurs militaires dont généraux sont accusés de vouloir déstabiliser la transitionAssimi Goita, chef du Conseil militaire et président de la transition du Mali. © DR

Le Mali a levé 22,6 milliards FCFA (38,2 millions de dollars) sur les 25 milliards FCFA visés, lors de sa dernière émission obligataire, le montant total des soumissions ayant atteint 26,24 milliards FCFA.

Avec une couverture totale de 104,96 % pour ses bons assimilables du Trésor (BAT) à 364 jours et de 90,62 % pour ses obligations assimilables du Trésor (OAT) à trois ans, cette performance montre un regain de confiance des investisseurs. Cependant, derrière ces chiffres positifs se cachent des réalités plus nuancées.

Le pays a attiré les investisseurs grâce à des taux compétitifs de 6,15 % pour les BAT et de 6,35 % pour les OAT. Néanmoins, les rendements moyens pondérés élevés – 9,73 % pour les BAT et 9,78 % pour les OAT révèlent un besoin de primes de risque importantes pour capter les fonds. Cette situation indique que, malgré un succès apparent, la demande pour des obligations à long terme reste modérée.

Lire aussi : Le Mali lève 8,13 milliards FCFA lors d’une émission d’obligations

En revanche, le Niger a rencontré des difficultés lors de son émission du 5 septembre. Le pays cherchait à lever 20 milliards FCFA, mais n’a obtenu que 10,125 milliards FCFA, avec une couverture décevante de 57 % pour les BAT à 182 jours et aucune soumission retenue pour les OAT à trois ans.

Le rendement moyen pondéré des BAT était de 9,34 %. Cette faible couverture souligne les défis majeurs auxquels Niamey est confronté pour attirer des investisseurs. Les tensions régionales, exacerbées par la crise avec le Bénin et des incertitudes concernant la gestion de la dette et des ressources, notamment le pétrole, contribuent à une prudence accrue des investisseurs.

Ces événements montrent comment les réalités économiques et politiques influencent les perceptions des marchés financiers en Afrique de l’Ouest, avec des implications significatives pour la gestion des finances publiques et des stratégies de financement à long terme.

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