Une attaque fait quatre morts en Côte d’Ivoire

Dans la nuit de dimanche à lundi, le hameau de Difita, situé à seulement deux kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, a été le théâtre d’une attaque meurtrière, selon un communiqué de l’armée ivoirienne. Quatre villageois ont été tués, un autre est porté disparu, une femme a été grièvement brûlée, tandis que plusieurs habitations ont été incendiées et du bétail emporté par des assaillants « armés non identifiés ».
Cette attaque survient dans un contexte sécuritaire tendu. La Côte d’Ivoire partage une frontière de près de 600 km avec le Burkina Faso, où les groupes terroristes demeurent très actifs. Longtemps épargné par les violences meurtrières, le nord du pays avait déjà été frappé : en 2021, des soldats avaient été tués à Kafolo, et moins d’un an auparavant, une autre attaque avait fait 14 victimes dans les rangs de l’armée.
Déploiement militaire et mesures de prévention
L’armée ivoirienne affirme avoir rapidement déployé des moyens aériens et terrestres pour neutraliser les assaillants, qui avaient pris la fuite avant l’arrivée des troupes. « La Côte d’Ivoire fait face à de nombreux défis, qu’il s’agisse de terrorisme, de criminalité organisée ou d’orpaillage illégal », a rappelé mi-août le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, assurant que la situation, bien que préoccupante, reste sous contrôle.
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Au-delà de la riposte militaire, l’État ivoirien mise sur des programmes sociaux, notamment destinés aux jeunes du nord du pays, afin de les éloigner des groupes armés et de limiter le recrutement par les terroristes. Ces initiatives s’inscrivent également dans le cadre d’une coopération avec des partenaires internationaux, comme la France, pour renforcer la sécurité et stabiliser la région.
Si le Burkina Faso reste fortement touché par les violences terroristes, cette attaque marque un retour inquiétant de la menace meurtrière en Côte d’Ivoire, soulignant la fragilité sécuritaire le long de la frontière et la nécessité d’une vigilance accrue des forces de défense et des autorités locales.