Vers une réconciliation entre l’AES et la CEDEAO ?

Un an après que le Mali, le Burkina Faso et le Niger aient quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue ghanéen John Dramani Mahama leur demandent de revenir. En effet, le président ghanéen «se propose d’être un pont entre la CEDEAO et les trois pays pour voir comment nous pouvons travailler ensemble afin qu’ils restent dans la sous-région et faire une transition vers la démocratie constitutionnelle».
Dans ce sens, Alassane Ouattara «souhaite que l’appel du président Mahama puisse être entendu par ces trois pays frères». Dans un communiqué de presse conjoint, les deux parties se disent «prêtes à les aider à combattre le terrorisme, car nous savons tous que quand la maison de votre voisin brûle, il faut l’aider à éteindre le feu avant qu’il ne se propage chez vous. Il y a plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent».
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Par ailleurs, il faut rappeler que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont connu des coups d’État entre 2020 et 2023 qui ont porté des juntes militaires au pouvoir. Ainsi, ces trois pays se sont unis au sein de l’alliance des États du Sahel (AES). Cependant, lorsque l’organisation ouest-africaine avait menacé d’intervenir militairement et imposé de lourdes sanctions économiques. L‘AES claqué la porte de la CEDEAO en janvier 2024.
D’autre part, il a également été sujet du gel des aides américaines au développement imposées par l’administration Trump. Une décision qui risque d’affecter sévèrement de nombreux pays africains, notamment sur le plan sanitaire. «Les États-Unis ont le droit de décider avec qui ils veulent coopérer. Mais nous avons aussi le droit d’apprendre à nous occuper de nous-même. Nous avons déjà ajusté notre budget pour compenser la baisse de l’aide», a déclaré Dramani Mahama.