Temps de lecture : 2 minutes
Accueil / Articles Afrique / Afrique / Économie /
Tunisie : la Banque centrale relève de nouveau le taux directeur
Temps de lecture : 2 minutes
La Banque centrale de Tunisie a relevé la semaine dernière son taux d’intérêt directeur de 25 points pour le porter à 7,25% afin de lutter contre l’inflation. Selon la banque, il s’agit de la deuxième augmentation en cinq mois. Elle a aussi décidé de revoir à la hausse le taux d’intérêt sur l’épargne, qui, avec 25 points en plus, se situe désormais à 6,25 %.
L’inflation en Tunisie a atteint un niveau record de 9,1% en septembre, contre 8,6 % en août. La dernière augmentation du taux était de 75 points en mai dernier. Le pays, qui s’efforce de redresser des finances publiques très déficientes, cherche à obtenir un prêt du Fonds monétaire international (FMI). Pour débloquer ce financement, l’organisation internationale compte a insisté sur la mise en place de réformes très controversées, notamment la réduction des dépenses et la suppression des subventions à l’énergie et à l’alimentation.
Les propositions du FMI ont conduit le puissant syndicat de l’Union générale des travailleurs de la Tunisie à avertir le gouvernement qu’il mènera des manifestations contre tout changement « abusé ». Ce syndicat s’est également opposé à d’importantes réductions des dépenses publiques ces dernières années, estimant que les responsables gouvernementaux devraient plutôt s’attaquer à la corruption et à l’évasion fiscale.
Le FMI a continué d’appeler à un nouveau resserrement monétaire de la part de la Tunisie afin de lutter contre ses niveaux record d’inflation. La Banque centrale a déclaré, le 28 septembre dernier, que les réserves de change ont atteint 23,848 milliards de dinars (7,34 milliards de dollars), soit l’équivalent de 112 jours d’importations contre 23,313 milliards de dinars ou 133 jours d’importations à la fin de 2021.
Le déficit du compte courant a pour sa part atteint -10,1% du PIB durant les huit premiers mois de 2022, contre -6,6% en 2021, en raison de l’aggravation du déficit commercial, déplore la banque. Cette dernière s’attend à ce que les pressions inflationnistes se poursuivent, sous l’effet de facteurs internes et externes, durant les mois à venir.